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Meurtre de militantes Kurdes à Paris: de rares précédents en Europe


Jeudi 10 janvier 2013 à 17h58

PARIS, 10 jan 2013 (AFP) — Le meurtre dans la nuit de mercredi à jeudi de trois militantes Kurdes à Paris, dont l'une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène la lutte armée en Turquie, a connu de très rares précédents en Europe.

= FRANCE =

- 16 juin 1987: Assassinat à Paris de Husseyin Akadunduz, responsable turc de la fédération des travailleurs du Kurdistan. Le dirigeant de cette organisation syndicale d'obédience communiste proche du parti socialiste du Kurdistan turc (TSKP), opposée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est tué de trois balles dans le dos par un inconnu boulevard de Strasbourg, dans le Xème arrondissement. Les enquêteurs de la Brigade criminelle évoquent un réglement de comptes entre organisations kurdes rivales.

= AUTRICHE =

- 13 juil 1989: Trois dirigeants du Parti Démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI), dont le secrétaire général Abdel Rahman Ghassemlou et deux de ses collaborateurs, sont tués dans un attentat à Vienne. Selon la diplomatie autrichienne, l'Iran aurait tendu un "piège" aux dirigeants kurdes en les faisant venir à Vienne pour négocier les conditions de leur éventuel retour dans l'Iran post-Khomeiny.

= ALLEMAGNE =

- 17 sept 1992: Quatre responsables kurdes du PDKI, dont le secrétaire général du mouvement, Sadegh Sharafkandi, successeur d'Abdel Rahman Ghassemlou, sont abattus dans un restaurant de Berlin, le "Mykonos". Un Iranien et quatre Libanais membres ou proches du Hezbollah libanais (pro-iranien) sont accusés du quadruple meurtre. Lors de leur procès marathon (1993-1997), l'Iran, "au plus haut sommet de l'Etat", est accusé de terrorisme par le Tribunal criminel de Berlin. Cette accusation suscite une grave crise diplomatique entre l'Iran et l'Union européenne. Quatre des cinq prévenus sont condamnés à des peines allant de 5 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Le cinquième est acquitté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.