Mardi 7 octobre 2014 à 16h54
Marseille, 7 oct 2014 (AFP) — Plus d'un millier de membres de la communauté kurde de Marseille ont défilé mardi pour manifester leur soutien à la ville de Kobané, qui serait sur le point de tomber aux mains des djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).
"Bien que résistant avec le plus grand acharnement depuis trois semaines, les forces d'autodéfense kurdes n'ont pas suffisamment d'armes pour freiner l'avancée de cette organisation surarmée", indique le Conseil démocratique Kurde de France dans un tract intitulé "Un massacre est en cours à Kobané! Qu'attendez-vous pour agir?".
"Hier (lundi), les hordes barbares sont entrées dans Kobané et ont commencé à se livrer à des massacres sur la population civile. Le massacre de milliers de civils est à craindre", souligne ce texte.
Quatrième manifestation à Marseille en moins de 10 jours, la mobilisation de la diaspora kurde ne faiblit pas: elle a rassemblé mardi quelque 1.500 personnes selon les organisateurs, 1.100 selon la police.
Des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des portraits de son leader historique, Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie en Turquie, étaient déployés en tête du cortège qui a descendu la Canebière vers le Vieux-Port pour s'achever devant la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Quelque manifestants tenaient aussi des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire plusieurs slogans déjà employés lors des manifestations précédentes notamment "Réagissons avant qu'il ne soit trop tard" ou encore "Aujourd'hui des Kurdes, demain peut-être vous", ou encore "Les Kurdes de Syrie menacés de génocide".
Selon un représentant de l'association culturelle la Maison du peule Kurde, les manifestants espèrent convaincre par une mobilisation sans faille "la communauté internationale d'intervenir pour sauver le peuple kurde".
A Nice une manifestation de la communauté kurde a également rassemblé une centaine de personnes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.