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Manifestations en Iran: deux membres des forces de sécurité tués (agence)


Dimanche 9 octobre 2022 à 10h39

Téhéran, 9 oct 2022 (AFP) — Deux membres des forces de sécurité iraniennes ont été tués lors des manifestations contre la mort de Mahsa Amini en Iran, a rapporté dimanche l'agence officielle IRNA.

Un mouvement de contestation secoue l'Iran depuis la mort le 16 septembre de cette jeune femme kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran pour avoir selon celle-ci enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d'Iran.

Un membre de la milice paramilitaire des Bassidji a été tué samedi soir "après avoir été grièvement blessé à la tête à la suite d'une attaque armée par une foule" dans le sud de Téhéran, a indiqué IRNA.

La force des Bassidji est liée au corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.

Un membre des Gardiens de la Révolution a été tué également samedi lors des manifestations à Sanandaj, la capitale du Kurdistan, la province d'origine de Mahsa Amini.

Ces deux décès portent à au moins 14 le nombre de membres des forces de sécurité tués depuis le début des manifestations le 16 septembre, selon les médias iraniens.

Le dernier bilan des morts lors des manifestations donné par les médias iraniens remonte au 27 septembre, quand l'agence de presse Fars a fait état "d'une soixantaine" de personnes tuées depuis le 16 septembre, y compris 12 membres des forces de l'ordre.

Des manifestations contre la mort de Masha Amini ont été signalées dans différentes villes samedi, dont Téhéran et Sanandaj, d'après l'agence.

"Les forces de police ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule dans des dizaines d'endroits à Téhéran", a rapporté IRNA, ajoutant que les manifestants "ont scandé des slogans et incendié et endommagé des biens publics, notamment un poste de police et des poubelles".

Des protestations ont également eu lieu dans d'autres villes, où des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre des mosquées, des centres de Bassidji et des bureaux d'imams de la prière, selon la même source.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.