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Manifestation kurde en faveur d'Öcalan devant le Parlement européen


Mercredi 25 avril 2007 à 12h01

STRASBOURG (Parlement européen), 25 avr 2007 (AFP) — Une centaine de Kurdes ont manifesté mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg pour demander que le chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan soit examiné par des "médecins indépendants".

Les manifestants ont demandé aux eurodéputés de soutenir l'envoi d'une mission "internationale et indépendante" de médecins à l'île-prison d'Imrali où Öcalan est le seul détenu.

Ses avocats ont rendu publics en mars les résultats d'analyses faites sur ses cheveux établissant selon eux qu'il souffre d'un empoisonnement vraisemblablement dû à l'ingestion de métaux toxiques. Ces allégations ont été jugées "sans fondement" par la justice turque.

Öcalan, leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) -- une organisation terroriste selon la Turquie, l'UE et les Etats-Unis-- a été incarcéré en 1999 dans la prison d'Imrali, où il purge une peine pour "séparatisme".

Plusieurs parlementaires européens ont dialogué avec les manifestants auxquels s'était joint l'ex député kurde du Parti pour la démocratie (DEP) et membre fondateur du Congrès national du Kurdistan (KNK) Remzi Kartal.

Il observe depuis le 11 avril une grève de la faim avec 17 autres Kurdes dans les locaux du centre culturel franco-kurde à Strasbourg, selon les organisateurs.

Les eurodéputés français Alain Lipietz (Verts) et Francis Wurtz (PCF) ont déclaré vouloir appuyer une initiative pour appuyer l'envoi de médecins indépendants sur l'île d'Imrali.

Les partisans du leader kurde emprisonné avaient également manifesté le 18 avril, cette fois devant le siège du Conseil de l'Europe, pour demander que le Comité de prévention de la torture (CPT) de cette organisation envoie une "délégation médicale indépendante" afin de procéder à un examen complet du détenu.

Des représentants du Conseil de l'Europe ont à plusieurs reprises rendu visite à Öcalan et trouvé son état de santé satisfaisant, mais ont recommandé un allègement de son isolement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.