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Maliki veut empêcher le PKK de lancer des attaques en Turquie


Dimanche 17 juin 2007 à 17h23

BAGDAD, 17 juin 2007 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé dimanche sa volonté d'empêcher le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) de lancer des attaques en Turquie depuis l'Irak, au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur de Turquie à Bagdad.

"Nous sommes préoccupés par les opérations menées par le PKK qui tuent des civils innocents et nous tenons à empêcher les activités du PKK en Irak", a promis M. Maliki, selon un communiqué de ses services publié à l'issue de sa rencontre avec Diriai Qanbai.

L'ambassadeur turc a remis à M. Maliki une lettre du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, l'invitant en Turquie pour discuter des mesures à prendre contre le PKK.

Dans cette lettre, M. Erdogan assure également le dirigeant irakien de son soutien dans sa volonté de stabiliser l'Irak et accueille favorablement la proposition de M. Maliki d'établir un comité de haut niveau pour développer les relations économiques entre les deux pays.

La Turquie estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés voire soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, utilisent le nord de l'Irak comme base arrière pour lancer leurs opérations dans le sud-est de la Turquie, où la population est en majorité kurde.

L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière, afin de les neutraliser mais le gouvernement turc semble désormais privilégier la diplomatie à l'approche des élections générales prévues le 22 juillet.

L'Irak a accusé le 9 juin la Turquie d'avoir bombardé des zones dans le nord kurde du pays.

En dépit d'un cessez-le-feu décrété en octobre 2006, les rebelles du PKK ont profité du printemps pour relancer leurs attaques, avec le renfort d'éléments venus de leurs bases irakiennes.

Mais l'un des fondateurs du PKK a assuré dans un entretien avec l'AFP de sa volonté de respecter le cessez-le-feu.

"Nous nous engageons à un cessez-le-feu, parce que nous ne voulons pas influencer les élections (en Turquie), particulièrement lorsque l'armée essaye de le faire", a déclaré Jameel Baiq, un des fondateurs du PKK, depuis son quartier général irakien de Qandil, à la frontière turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.