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Maliki tente d'apaiser Ankara après les menaces du leader kurde irakien


Mercredi 11 avril 2007 à 08h22

BAGDAD, 11 avr 2007 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a tenté mercredi d'apaiser Ankara après les menaces du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, d'intervenir dans la question sensible de la minorité kurde de Turquie.

"La politique étrangère de l'Irak est planifiée et exécutée par le gouvernement irakien", a déclaré dans un communiqué M. Maliki, qui effectue actuellement une visite à Tokyo et Séoul.

"Cette politique reflète notre intention de maintenir les meilleures relations avec nos voisins et ne vise pas à intervenir dans leurs affaires", a ajouté le chef du gouvernement irakien, précisant toutefois: "En même temps, nous ne permettrons pas à des voisins d'intervenir dans nos affaires".

Massoud Barzani, cité par les médias turcs, avait menacé de s'ingérer dans les affaires de la Turquie après que celle-ci a réclamé l'ajournement d'un projet de référendum sur le futur statut de la ville pétrolière de Kirkouk (250 km au nord-est de Bagdad).

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait alors prévenu lundi les Kurdes d'Irak du "coût très élevé" que pourrait avoir pour eux une attitude hostile à l'égard de la Turquie.

Pour sa part, le président irakien Jalal Talabani a regretté les menaces du leader kurde irakien envers Ankara, lors d'une conversation téléphonique lundi soir avec M. Erdogan.

La Turquie a réclamé l'ajournement d'un projet de référendum sur le statut de Kirkouk en estimant que des milliers de Kurdes ont été installés dans cette ville multiethnique afin d'en modifier la démographie.

Très convoitée en raison des ses importantes ressources pétrolières, Kirkouk abrite également des communautés arabe, sunnite et chiite, et turcomane, un groupe ethnique turcophone soutenu par Ankara.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.