Vendredi 23 septembre 2011 à 21h37
ANKARA, 23 sept 2011 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi qu'une coopération était envisagée avec l'Iran pour lutter contre les rebelles kurdes qui visent la sécurité des deux pays et ont des bases arrière dans le nord de l'Irak.
"Il y a des mesures à l'ordre du jour avec l'Iran. Nous sommes déja engagés dans un partage de renseignements" sur les rebelles kurdes, a déclaré M. Erdogan à la presse turque à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Il a aussi appelé les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à abandonner leur armes, afin d'éviter que l'armée turque n'organise une incursion contre leur repaires dans la montagne irakienne, frappés depuis le 17 août par l'aviation turque.
"Si l'organisation terroriste (dénomination officielle du PKK en Turquie, ndlr) réussit à déposer les armes, il n'y aura évidemment pas lieu de lancer des opérations militaires", a-t-il souligné.
M. Erdogan avait indiqué au terme d'une rencontre avec le président américain Barack Obama lui avoir transmis une liste de demandes de son gouvernement en matière d'aide contre le PKK.
Le Premier ministre turc a notamment évoqué le possible stationnement en territoire turc de drones américains de type Predator pour frapper les positions du PKK dans le nord de l'Irak: "Je crois qu'il n'y aura pas de problème concernant les Predator, ils (les Américains) vont tenter de résoudre la question", a-t-il réaffirmé vendredi.
Le conflit avec le PKK a connu récemment un regain de violences, après une phase d'apaisement.
La Turquie menace de lancer une incursion militaire au sol dans le nord de l'Irak contre les bases du PKK qui a multiplié depuis le début de l'été ses attaques en Turquie.
Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par bon nombre de pays, a pris les armes en 1984, provoquant un conflit qui a fait 45.000 morts.
L'Iran, pays voisin de la Turquie et de l'Irak, lutte pour sa part sur son sol et en territoire irakien contre le PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.