Page Précédente

Loi sur le pétrole: des changements inquiètent les kurdes irakiens


Mercredi 11 juillet 2007 à 18h22

ERBIL (Irak), 11 juil 2007 (AFP) — La projet de loi controversé sur le pétrole irakien a subi de profonds changements qui menacent les intérêts du Kurdistan irakien, a déclaré mercredi un dirigeant de cette région autonome.

"Le changement le plus significatif, c'est l'ajout d'une clause stipulant que les contrats d'exploration de pétrole seront du ressort du gouvernement central", a affirmé le ministre des ressources naturelles du Kurdistan, Ashti Horami, lors d'une session du parlement régional à Erbil.

"Cala réduirait les prérogatives du Kurdistan", a-t-il dit.

Le conseil des ministres irakien a récemment approuvé un amendement du projet qui doit être examiné prochainement par le Parlement.

De son côté, le député kurde au Parlement irakien, Mahmoud Othman, a déclaré à l'AFP que le bloc kurde à cette assemblée voterait "contre la loi si une telle clause y était incluse".

Il y a une semaine, le gouvernement régional du Kurdistan avait déjà protesté pour ne pas avoir été consulté avant l'adoption d'un amendement par le Conseil des ministres et mis en garde contre tout changement touchant à la "substance" du projet de loi.

Nombre de société étrangères négocient déjà des contrats avec les autorités kurdes qui redoutent que la nouvelle loi les obligent à faire marche arrière. Les investisseurs étrangers sont attirés par le Kurdistan épargné par les violences.

Considérée par Washington comme un point essentiel pour la réconciliation nationale en Irak, cette loi visant à partager équitablement les revenus du pétrole brut entre les 18 provinces est un sujet particulièrement sensible dans ce pays assis sur les troisièmes réserves mondiales d'or noir.

En Irak, les réserves de pétrole sont concentrées dans le sud chiite et le nord majoritairement kurde, peu disposés à partager cette manne, tandis que les sunnites, écartés du pouvoir après la chute du régime de Saddam Hussein, vivent dans des régions dénuées de pétrole.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.