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Les principales dates de l'EI en Syrie


Jeudi 20 decembre 2018 à 16h43

Beyrouth, 20 déc 2018 (AFP) — Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui avaient conquis en 2014 de vastes secteurs en Syrie, ont été laminés par de multiples offensives, du régime mais aussi d'une coalition kurdo-arabe soutenue par Washington, et ne tient plus sous son contrôle que quelques poches dans le désert.

Mercredi, le président Donald Trump a ordonné le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, estimant avoir vaincu l'EI.

- Raqa, fief de l'EI -

Le 14 janvier 2014, les jihadistes de l'"Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL) conquièrent Raqa (nord), après des combats contre des rebelles. Raqa devient leur "capitale".

En juin, l'EIIL proclame un "califat" dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi sur les territoires conquis en Irak et en Syrie et se renomme "Etat islamique" (EI). En août, l'EI contrôle la province de Raqa.

Rapidement, le groupe extrémiste sunnite impose sa loi à Raqa par la terreur.

En septembre, une coalition internationale menée par les Etats-Unis lance ses premiers raids aériens contre les jihadistes en Syrie.

- Kobané, première défaite -

Le 26 janvier 2015, les forces kurdes soutenues par la coalition chassent l'EI de Kobané, après plus de quatre mois de violents combats.

Cette ville kurde à la frontière turque est devenue le premier symbole de la lutte contre l'EI.

- Minbej, Jarablos, Dabiq -

En août 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) et soutenues par la coalition, chassent l'EI de Minbej.

Cette cité de la province d'Alep (nord) est située à une centaine de kilomètres de la frontière turque.

En août 2016, des rebelles appuyés par l'aviation et les chars de l'armée turque reprennent Jarablos.

En octobre, l'EI perd Dabiq, proche de la frontière turque. Cette localité avait une portée symbolique pour les jihadistes car, selon une prophétie de l'islam, l'armée des musulmans doit y triompher face à des infidèles, qu'ils assimilaient à la coalition.

En février 2017, l'armée turque annonce la prise d'Al-Bab, bastion de l'EI dans la province septentrionale d'Alep, après une offensive de trois mois menée par des rebelles syriens appuyés par Ankara.

- Palmyre -

Le 2 mars 2017, la cité antique de Palmyre, qui ouvre sur le grand désert syrien, est reprise à l'EI par le régime aidé de l'allié russe.

Conquise en mai 2015 par l'EI, Palmyre avait été reprise par les forces prorégime en mars 2016 puis était retombée aux mains des jihadistes en fin d'année.

Ces derniers y ont détruit une partie des trésors archéologiques classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

- Raqa, Boukamal -

Le 17 octobre 2017, l'EI subit un lourd revers avec la perte de Raqa, son principal bastion en Syrie, qui passe sous le contrôle des FDS.

En quatre mois, les combats dévastateurs dans cette cité millénaire ont fait 3.250 morts, dont 1.130 civils, selon l'OSDH. Des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés.

En octobre 2017, les forces du régime reprennent Mayadine, dans la province de Deir Ezzor (est).

Le mois suivant, les jihadistes sont chassés de la ville de Deir Ezzor par l'armée soutenue par ses alliés russe et iranien, puis de Boukamal, dernier centre urbain aux mains du groupe.

- Yarmouk -

Le 21 mai 2018, le régime annonce contrôler "totalement" Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir chassé l'EI de quartiers du sud de Damas et du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, son dernier réduit dans la capitale.

Le 17 novembre, le régime d'Assad reprend à l'EI Tloul al-Safa, son ultime bastion dans le sud du pays, situé entre les provinces de Damas et de Soueida, au terme de plusieurs semaines de bombardements intensifs menés par les forces du régime.

- Province de Deir Ezzor -

Le 10 septembre, les FDS et la coalition anti-EI lancent l'ultime phase de l'opération "Roundup", amorcée en mai pour déloger les jihadistes des dernières localités situées à l'est du fleuve Euphrate, dans l'est syrien.

Fin octobre, les FDS sont contraintes de reculer, après des contre-attaques meurtrières de l'EI. Puis elles annoncent un arrêt temporaire de leur offensive, en raison de bombardements menés par leur ennemi turc contre des positions militaires kurdes dans le nord syrien.

Dix jours plus tard, l'opération à Deir Ezzor est relancée.

Le 14 décembre, les FDS chassent l'EI de Hajine, près de la frontière irakienne, confinant la présence des jihadistes aux deux dernières localités de cet ultime bastion, Soussa et Al-Chaafa.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.