Page Précédente

Les possibles remplaçants de Boris Johnson


Mardi 7 juin 2022 à 12h17

Londres, 7 juin 2022 (AFP) — Bien qu'il ait survécu à un vote de défiance, la position de Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique est jugée très précaire. Faute de successeur évident au sein du Parti conservateur, plusieurs noms circulent comme possibles candidats.

- Rishi Sunak -

Le Chancelier de l'Échiquier, premier hindou à occuper ce poste, a un temps été le favori mais a perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus dans un contexte de crise du pouvoir d'achat.

Marié à la fille d'un milliardaire indien, M. Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l'Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015.

Ce défenseur du Brexit âgé de 42 ans, est devenu en 2020 ministre des Finances, poste clef en pleine pandémie, mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.

- Liz Truss-

Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendue la ministre des Affaires étrangères Liz Truss plutôt populaire auprès de la base des Tories.

Mme Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. A ce poste, cette championne du libre-échange, qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'Union européenne avant de changer de camp, a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.

- Jeremy Hunt -

Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, a perdu face à Boris Johnson lors de l'élection en 2019 pour la direction du parti, au cours de laquelle il s'est présenté comme l'alternative "sérieuse".

Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'Université d'Oxford, M. Hunt, qui a enseigné l'anglais au Japon et parle couramment le japonais, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié le Premier ministre lundi. Il est cependant souvent jugé peu charismatique.

- Sajid Javid-

Le ministre de la Santé Sajid Javid, fils d'un chauffeur de bus immigré pakistanais, est devenu banquier de renom puis ministre des Finances de Boris Johnson. Démissionnaire en 2020, il a retrouvé le gouvernement il y a un an.

M. Javid, 52 ans, a voté en 2016 pour rester dans l'Union européenne en raison des avantages économiques, mais s'est ensuite rallié à la cause du Brexit.

- Priti Patel -

La ministre de l'Intérieur Priti Patel, 50 ans, est la plus conservatrice des ministres. Fervente partisane du Brexit, elle a aussi voté contre le mariage entre personnes de même sexe.

Mme Patel est née à Londres dans une famille ougando-indienne et a adopté une ligne dure sur l'immigration. Mais malgré les promesses répétées de cette thatchérienne convaincue, le nombre de migrants arrivant illégalement par la Manche ne cesse d'augmenter.

- Tom Tugendhat -

Le président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des communes a été le premier à annoncer qu'il avait l'intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir. Ancien membre de l'armée britannique, il a servi en Irak et en Afghanistan.

Né d'un père britannique et d'une mère française, Tom Tugendhat, 48 ans, est parfaitement bilingue. Il a épousé une Française.

- Penny Mordaunt -

Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Penny Mordaunt a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016 et oeuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Elle est considérée comme une bonne oratrice.

- Nadhim Zahawi -

Ministre de l'Education, Nadhim Zahawi est né à Bagdad de parents kurdes en 1967 et a immigré au Royaume-Uni à l'âge de 9 ans. Il a fondé la société d'études de marché YouGov en 2000, en a démissionné dix ans plus tard pour se lancer en politique et a été élu député.

Auréolé du succès de la campagne de vaccination anti-Covid, qu'il a supervisée, il a été nommé en septembre 2021 à l'Education.

bur-pau/gmo/emd

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.