Page Précédente

Les otages allemands se portent bien et sont toujours en Turquie (presse)


Mercredi 16 juillet 2008 à 18h05

ANKARA, 16 juil 2008 (AFP) — Les trois touristes allemands enlevés par des rebelles séparatistes kurdes sont en bonne santé et se trouvent toujours en Turquie, a indiqué mercredi l'agence de presse Anatolie citant le gouverneur local.

Les forces de l'ordre turques font tout leur possible pour obtenir la libération des trois otages sains et saufs, a indiqué le gouverneur Mehmet Cetin. Les trois touristes allemands ont été enlevés par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) lors d'une excursion sur le Mont Ararat dans la province d'Agri (est).

"A la lumière des informations dont nous disposons, je peux dire en confiance que les membres de l'organisation terroriste PKK sont toujours dans la région d'Agri avec les otages", a déclaré M. Cetin. "Nous avons aussi des informations selon lesquelles les otages sont en bonne santé", a-t-il ajouté.

Le gouverneur a souligné que les forces de l'ordre s'efforçaient d'éviter toute opération riquant de déboucher sur un affrontement armé qui pourrait mettre en danger la vie des touristes kidnappés.

"Notre principal objectif est de garantir qu'il ne sera pas porté atteinte aux otages. Nous essayons aussi d'empêcher l'organisation terroriste de quitter (la Turquie) et de s'enfuir" à l'étranger, a-t-il indiqué.

Le PKK a indiqué la semaine dernière qu'il garderait les trois Allemands en otage jusqu'à ce que Berlin mette fin à la répression contre ses militants et ses sympathisants en Allemagne où vivent quelque 2,4 millions d'immigrés turcs, dont environ 600.000 Kurdes.

En début de semaine, un porte-parole du PKK a également posé comme condition à la libération des alpinistes l'arrêt des opérations militaires d'Ankara dans la région d'Agri.

Les autorités allemandes ont rejeté ces demandes qualifiées de chantage, réclamant la libération immédiate des otages.

Le PKK, qui figure sur la liste des organisations classées comme terroristes par l'Union européenne, la Turquie et les Etats-Unis, a lancé en 1984 une lutte séparatiste armée dans le sud-est et l'est anatolien, dont la population est en majorité kurde.

Ce conflit a fait plus de 37.000 morts selon les chiffres officiels.

Les enlèvements de touristes par des éléments du PKK sont rares bien que l'organisation ait dans le passé enlevé des soldats, des policiers et des journalistes turcs.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.