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Les Kurdes veulent rester au sein de l'Irak (responsable)


Lundi 13 decembre 2010 à 14h43

ERBIL (Irak), 13 déc 2010 (AFP) — Un dirigeant kurde a affirmé lundi que le droit à l'autodétermination réclamé samedi par le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, n'impliquait pas une volonté de se séparer de l'Irak.

"Le peuple kurde a le droit de revendiquer l'autodétermination, mais nous avons décidé de rester au sein d'un Irak uni", a affirmé à des journalistes Nechirvan Barzani, ancien Premier ministre du Kurdistan irakien et vice-président du parti démocratique du Kurdistan (PDK), dirigé par son oncle Massoud Barzani.

En ouvrant samedi à Erbil le 13e congrès du PDK, Massoud Barzani avait affirmé que les Kurdes irakiens avaient "droit à l'autodétermination". Cette annonce avait provoqué la stupeur des Arabes sunnites et chiites, qui y ont vu le prélude à une scission de l'Irak.

"L'autodétermination est un droit naturel du peuple kurde mais avec ce que nous avons obtenu (après l'invasion conduite par les Etats-Unis) en 2003 avec le nouvel Irak, nous avons décidé de rester au sein d'un Irak fédéral", a tempéré Nechirvan Barzani.

"Le slogan, adopté par les dirigeants et politiciens kurdes et voté par le Parlement kurde, est oui à l'autodetermination mais au sein du nouvel Irak", a-t-il expliqué.

"Les déclaration du président Barzani ont été mal comprises. Si nous avions opté pour l'indépendance, nous l'aurions annoncé, mais nous n'avons pas décidé une chose pareille. Nous voulons rester dans un Irak uni et fédéral, où chaque confession peut bien vivre", a-t-il insisté, rappelant que lors du congrès, le drapeau irakien se trouvait à côté du drapeau kurde.

En 1920, le traité de Sèvres prévoyait la création d'un Etat kurde sur les restes de l'Empire ottoman. Mais trois ans plus tard, le traité de Lausanne a remplacé celui de Sèvres, divisant le Moyen-Orient en plusieurs pays sans prendre en compte le droit des Kurdes, répartis entre la Turquie, l'Irak, la Syrie et l'Iran.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.