Lundi 14 novembre 2022 à 14h39
Qamichli (Syrie), 14 nov 2022 (AFP) — Les Kurdes syriens, soutenus par Washington, ont démenti lundi tout lien avec l'attentat qui a fait la veille au moins six morts à Istanbul et dont les autorités turques leur ont attribué la responsabilité.
"Nous assurons que nos forces n'ont aucun lien avec l'explosion d'Istanbul et nous rejetons les accusations contre elles", a affirmé dans un tweet Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Il a présenté "toutes ses condoléances aux victimes et au peuple turc".
La principale composante des FDS qui contrôlent une partie du nord-est de la Syrie, les YPG, a été mise en cause par Ankara, tout comme le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a également nié toute implication dans l'attentat.
La police turque a affirmé qu'une jeune femme de nationalité syrienne, interpellée dans la nuit, avait reconnu les faits et dit avoir agi "sur ordre du PKK".
Selon la police, elle a reçu des directives en ce sens à Kobané, ville du nord-est de la Syrie, contrôlée par les FDS.
Le PKK a accusé lundi le gouvernement turc d'avoir "des plans obscurs" et de "montrer Kobané comme cible".
Kobané est restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes soutenues par la coalition occidentale de repousser le groupe jihadiste Etat islamique.
La Turquie estime que les YPG sont une extension du PKK, groupe considéré comme "terroriste" par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Ankara, dont les soldats sont présents dans des zones du nord de la Syrie, menace depuis mai de lancer une offensive d'envergure contre les FDS, qu'elle considère également comme "terroristes".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.