Page Précédente

Les grandes dates de l'Irak depuis l'invasion américaine de 2003


Dimanche 10 decembre 2017 à 09h48

Bagdad, 10 déc 2017 (AFP) — Les principales dates de l'Irak depuis l'invasion américaine de 2003.

- 2003-2006: chute de Saddam Hussein -

Une coalition menée par les Etats-Unis envahit l'Irak le 20 mars 2003 pour détruire de présumées armes de destruction massive, qui ne seront pas découvertes.

La prise de Bagdad a lieu le 9 avril. Le dictateur Saddam Hussein s'enfuit. Il sera capturé le 13 décembre et pendu trois ans plus tard.

Le pouvoir est transféré aux Irakiens le 28 juin 2004 et les premières élections multipartites en plus de 50 ans ont lieu le 30 janvier 2005, boycottées par les sunnites.

La Constitution de 2005 légalise une autonomie du Kurdistan irakien, effective sur le terrain depuis 1991.

Le 15 décembre 2005, l'Alliance unifiée irakienne (chiite) remporte les législatives, sans majorité absolue.

- 2006-2011: conflits et retrait américain -

Le 22 février 2006, le dynamitage d'un mausolée chiite à Samarra (nord de Bagdad) déclenche un conflit meurtrier entre sunnites et chiites.

Le 20 mai, le chiite Nouri al-Maliki forme le premier gouvernement permanent de l'après-guerre.

Le 10 janvier 2007, le président américain George W. Bush décide d'envoyer plus de 20.000 soldats supplémentaires alors que les violences font rage.

Le 21 février, la Grande-Bretagne annonce le début du retrait de ses soldats. Le 14 août, plus de 400 personnes meurent dans les attentats les plus meurtriers en quatre ans, contre la minorité des Yazidis, dans la province de Ninive (nord).

Le 1er janvier 2009, l'Irak prend le contrôle de la "zone verte" ultrasécurisée à Bagdad, symbole de l'occupation américaine.

Le 27 février, le nouveau président américain Barack Obama annonce le retrait de ses troupes d'ici fin 2011.

Les derniers soldats britanniques partent en mai 2011 et les derniers militaires américains en décembre.

Entre 2003 et 2011, plus de 100.000 civils perdent la vie selon l'organisation Iraq Body Count. Les Etats-Unis y déplorent près de 4.500 morts et le Royaume-Uni 179.

- 2013-2015: poussée de l'EI -

Le 9 avril 2013 naît l'"Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL), dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, qui, début 2014, prend Fallouja, à moins de 100 km de Bagdad.

Début juin, l'EIIL prend Mossoul, deuxième ville du pays, et de vastes territoires. Le 29 juin, l'organisation proclame un califat et se rebaptise "Etat islamique" (EI).

Le 8 août débutent des bombardements antijihadistes américains, puis d'une coalition menée par Washington, alors que la poussée de l'EI suscite un exode de chrétiens et Yazidis.

Début 2015, les jihadistes détruisent de nombreux trésors archéologiques.

- 2016-2017: défaites de l'EI -

Le 26 juin 2016, les troupes gouvernementales reprennent Fallouja. Sur la défensive, les jihadistes multiplient les attentats.

Le 10 juillet 2017, Mossoul est libérée après presque neuf mois de combats, qui ont ravagé la ville et généré une crise humanitaire.

Le 31 août, les forces irakiennes reprennent le bastion jihadiste de Tal Afar, entre Mossoul et la frontière syrienne. Mi-septembre, elles lancent l'assaut contre les derniers fiefs de l'EI, qui avait contrôlé jusqu'à un tiers du pays en 2014.

Le 23 novembre l'Irak lance l'ultime opération militaire contre l'EI dans une région désertique de l'ouest irakien.

Le 9 décembre, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi annonce "la fin de la guerre" menée depuis trois ans par les forces gouvernementales contre l'EI.

- 2017 : crise avec le Kurdistan -

Le 25 septembre, le "oui" l'emporte avec près de 93% des voix lors d'un référendum d'indépendance du Kurdistan irakien, organisé malgré l'opposition de Bagdad et les critiques internationales. Le scrutin s'est tenu, outre au Kurdistan, dans des zones disputées, comme la province pétrolière de Kirkouk (nord).

Mi-octobre, Bagdad envoie ses troupes reprendre les zones hors de la région autonome où les Kurdes ont étendu leur emprise depuis 2003, dont Kirkouk.

Le 25 octobre le Kurdistan propose de "geler les résultats" du référendum, mais Bagdad réclame son "annulation". Le 29 octobre, Massoud Barzani, initiateur du scrutin, annonce quitter la présidence du Kurdistan.

Le 20 novembre, le référendum est jugé "anticonstitutionnel" par la Cour suprême.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.