Lundi 17 decembre 2007 à 16h43
ANKARA, 17 déc 2007 (AFP) — Les frappes effectuées dimanche par l'aviation et l'artillerie turques contre des repaires des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak ont atteint toutes leurs cibles, a déclaré lundi l'armée turque.
"Les travaux de détermination des pertes humaines et des dommages matériels sur les sites visés par l'opération qui s'est achevée avec succès continuent", a affirmé l'état-major dans un communiqué. "Selon les premières évaluations, toutes les cibles prévues ont été touchées en plein coeur".
L'armée turque a mené son offensive à plus de 90 km à l'intérieur du territoire irakien avec la participation de plusieurs dizaines de chasseurs F-16. Elle a aussi procédé à des tirs d'artillerie et de missiles.
L'aviation turque a bombardé le massif de Qandil, une région boisée et très escarpée aux confins de la Turquie et de l'Iran, où est situé le quartier général des quelque 3.500 rebelles du PKK qui utilisent la région autonome du Kurdistan irakien comme une base arrière pour leurs actions en Turquie.
L'état-major turc a démenti la possibilité de pertes civiles lors de l'opération, évoquées par des sources pro-PKK et le gouvernement irakien.
"Tous les objectifs ont été inclus dans la liste des cibles après qu'une analyse détaillée et des plus pointilleuses eut établi avec certitude qu'aucun civil n'habitait les lieux", indique le communiqué.
L'agence de presse pro-PKK Firat a rapporté dimanche que l'opération avait fait sept tués, dont deux civils.
Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a protesté lundi contre les bombardements et déploré des "dommages collatéraux parmi la population civile".
La chaîne télévisée d'information CNN-Türk a diffusé lundi des images tournées par des caméras infra-rouge embarquées sur des avions impliqués dans l'opération.
On y voit, dans de minuscules hameaux, des bâtiments visés et frappés de plein fouet par des bombes sans que les constructions avoisinnantes soient apparemment atteintes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.