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Les forces turques attaquent un groupe du PKK en Irak


Samedi 1 decembre 2007 à 15h25

ANKARA, 1 déc 2007 (AFP) — L'armée turque est intervenue samedi dans le nord de l'Irak contre un groupe d'une cinquantaine de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), leur infligeant de "lourdes pertes", a annoncé l'état-major sur son site internet.

Selon l'armée, l'artillerie et des éléments aériens, probablement des hélicoptères de combats, ont été impliqués dans cette offensive qui visait de "50 à 60 terroristes", dénomination officielle des rebelles kurdes.

L'incident s'est produit au sud-est de la localité turque de Cukurca, dans la province de Hakkari, située juste à la frontière turco-irakienne, a précisé l'état-major. "Si nécessaire, a-t-il ajouté, d'autres éléments de l'armée interviendront dans la région", en l'occurence des unités terrestres.

La Turquie menace depuis plusieurs semaines d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak contre le PKK qui utilise cette région comme base arrière pour des opérations dans le sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes. Environ 100.000 soldats ont été déployés ces dernières semaines près de la frontière irakienne.

L'opération de l'armée turque, apparemment ciblée et restreinte, est intervenue au lendemain d'une déclaration du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a indiqué avoir autorisé mercredi les généraux à réaliser une opération transfrontalière contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

Le Parlement turc a autorisé le mois dernier le gouvernement à procéder à des incursions armées dans le nord de l'Irak contre les bases du PKK, une organisation terroriste pour la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Afin d'éviter d'y recourir, le gouvernement de Bagdad et les autorités régionales kurdes du nord du pays ont annoncé des mesures visant à restreindre les mouvements des rebelles.

Début novembre, le président américain George W. Bush avait assuré que les Etats-Unis fourniraient à Ankara des renseignements "en temps réel" sur les rebelles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.