
Lundi 18 juillet 2011 à 10h23
TEHERAN, 18 juil 2011 (AFP) — Les forces iraniennes ont pris le contrôle de trois camps du mouvement rebelle kurde iranien PJAK situés en territoire irakien, a annoncé lundi le commandant des Gardiens de la Révolution de la région de Sardasht (nord-ouest de l'Iran) cité par l'agence officielle IRNA.
"De l'aide était fournie aux terroristes (du PJAK) depuis trois camps en territoire irakien et tous ces camps sont tombés aux mains des forces iraniennes, qui contrôlent totalement la région", a déclaré le colonel Delavar Ranjbarzadeh.
"Dans les affrontements entre les forces des Gardiens de la révolution et les éléments contre-révolutionnaires et terroristes du PJAK, de nombreux éléments (de ce groupe) ont été tués", a-t-il ajouté, en faisant état d'un tué et de trois blessés du côté iranien.
Le responsable des Pasdaran (la garde prétorienne du régime islamique iranien) a précisé que les opérations lancées samedi en territoire irakien par les Gardiens de la révolution se poursuivaient "avec force et détermination", et que "toute la région" était sous le contrôles des forces armées iraniennes.
L'intervention iranienne contre le PJAK a été lancée samedi soir dans la région frontalière de Marvan, où se trouvait un camp du mouvement rebelle, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Sardasht, a précisé le colonel Ranjbarzadeh cité par IRNA.
Les trois camps pris en territoire irakien servaient de base arrière au camp de Marvan, où étaient basés "30 membres du PJAK depuis quatre ans", a-t-il expliqué.
Le PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan), qui opère à partir de bases établies dans les montagnes du Kurdistan irakien, est souvent impliqué dans des affrontements armés avec les forces iraniennes.
Les forces iraniennes bombardent régulièrement des zones frontalières kurdes irakiennes, qui abritent ces indépendantistes.
Le 11 juillet, l'Iran avait affirmé qu'il se réservait "le droit" d'attaquer les bases du PJAK au Kurdistan irakien.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.