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Les Etats-Unis sanctionnent des journalistes de la radio-télévision iranienne


Mercredi 16 novembre 2022 à 18h17

Washington, 16 nov 2022 (AFP) — Les Etats-Unis ont annoncé mercredi imposer des sanctions visant deux journalistes et quatre responsables de la Radio-télévision de la république islamique d'Iran, accusée d'avoir diffusé des interviews sous forme d'aveux d'Iraniens ou de bi-nationaux détenus en Iran et niant la répression des manifestations dans le pays.

Les Etats-Unis dénoncent tout particulièrement la diffusion par le média d'Etat IRIB "d'interviews télévisées de personnes qui ont été contraintes de dire que leurs proches n'ont pas été tués par les autorités iraniennes durant les manifestations mais sont décédés de causes naturelles ou d'accidents", selon un communiqué du département américain du Trésor.

"Le recours systématique par le gouvernement iranien aux aveux sous la contrainte démontre son refus de dire la vérité à ses citoyens et à la communauté internationale", a dénoncé le sous-secrétaire au Trésor américain, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

"Les Etats-Unis continueront de soutenir les manifestations pacifiques du peuple iranien (...) et à exiger que les responsables iraniens et les institutions rendent des comptes pour leurs violations des droits de l'homme et leur censure du peuple iranien", a-t-il ajouté.

Les sanctions visent notamment les "journalistes-interrogateurs" d'IRIB, Ali Rezvani et Ameneh Sadat Zabihpour, ainsi que quatre autres dirigeants dont le directeur général, Peyman Jebelli, nommé à la tête du groupe en septembre 2021.

L'Iran est secoué par une vague de manifestations durement réprimée depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans arrêtée pour infraction au code vestimentaire strict qui oblige les femmes à porter le voile islamique en public.

Les sanctions américaines ont pour effet de geler les avoirs éventuels de ces personnes aux Etats-Unis et interdit toute transaction financière ou commerciale avec eux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.