Mercredi 17 janvier 2024 à 20h59
Washington, 17 jan 2024 (AFP) — Les Etats-Unis ont condamné mercredi les récentes frappes iraniennes en Irak, en Syrie et au Pakistan, où Téhéran a assuré agir contre des "groupes terroristes anti-iraniens".
"Nous condamnons ces frappes", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, dénonçant le fait que l'Iran ait "violé les frontières souveraines de ses voisins au cours des derniers jours".
Le Pakistan a accusé mercredi Téhéran d'une frappe aérienne ayant tué deux enfants sur son territoire, après des raids similaires effectués en Irak et en Syrie par l'Iran contre ce qu'il a qualifié de "groupes terroristes anti-iraniens".
Islamabad a jugé "totalement inacceptable" et injustifiée l'attaque, survenue mardi soir près de la frontière que partagent les deux pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a insisté sur le fait que les forces armées de la République islamique avaient pris pour cible le "groupe terroriste iranien" Jaish al-Adl au Pakistan.
Mardi, l'Iran avait procédé à des tirs de missiles sur ce qu'il a qualifié de quartiers généraux d'"espions" et de cibles "terroristes" en Syrie et au Kurdistan irakien autonome.
Ces frappes iraniennes surviennent au moment où le Proche-Orient est secoué par la guerre qui oppose le mouvement islamiste palestinien Hamas à Israël -- soutenu militairement par Washington -- dans la bande de Gaza et les attaques des rebelles Houthis du Yémen soutenus par l'Iran contre des navires de commerce en mer Rouge.
Interrogé à ce sujet lors de son briefing quotidien, M. Miller a encore dénoncé le fait que l'Iran "prétende qu'il doit prendre ces mesures pour lutter contre le terrorisme", alors que Téhéran est "le principal bailleur de fonds du terrorisme dans la région, le principal bailleur de fonds de l'instabilité dans la région".
Les Etats-Unis ont, ces dernières semaines, mené leurs propres frappes contre des groupes pro-iraniens en Irak et, ces derniers jours, contre les Houthis du Yémen, affirmant agir en toute légitimité.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.