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Le tueur présumé du vice-consul turc arrêté au Kurdistan irakien


Samedi 20 juillet 2019 à 16h14

Erbil (Irak), 20 juil 2019 (AFP) — Les autorités du Kurdistan irakien ont annoncé samedi avoir arrêté le suspect du meurtre du vice-consul turc, abattu mercredi par balles avec deux Irakiens dans un restaurant d'Erbil.

Mazloum Dag, présenté par le contre-terrorisme kurde irakien comme un homme né en 1992 et originaire de Diyarbakir en Turquie, a été "arrêté par la police et le contre-terrorisme", a indiqué le Conseil de sécurité du Kurdistan irakien dans un communiqué, sans donner aucun autre détail.

Mazloum Dag est, selon l'agence étatique turque Anadolu, le frère de Dersim Dag, députée du principal parti prokurde de Turquie (HDP), la deuxième force d'opposition au Parlement.

Le HDP est régulièrement accusé par le président Recep Tayyip Erdogan d'être étroitement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Cette organisation, considérée comme "terroriste" par Ankara, l'UE et les Etats-Unis, a de nombreuses bases dans le nord irakien, et notamment au Kurdistan. Depuis fin mai, la Turquie, qui possède également des bases en Irak, mène une vaste campagne pour la déloger d'Irak.

La branche armée du PKK a affirmé n'avoir aucun lien avec cette fusillade, mais Ankara a annoncé jeudi avoir lancé son opération aérienne "la plus étendue" contre le PKK au Kurdistan irakien en réponse à "l'attaque cruelle à Erbil", la capitale du Kurdistan irakien.

De nombreux experts estiment probable que le PKK soit derrière cette fusillade --qualifiée de "terroriste" par Erbil-- alors que l'organisation a récemment accusé l'armée turque d'avoir tué plusieurs de ses commandants dans des raids en Irak.

Mercredi, un homme armé de deux pistolets munis de silencieux, selon des sources de sécurité, a tiré sur un groupe de diplomates turcs accompagnés d'Irakiens dans un restaurant d'un quartier huppé d'Erbil, ville réputée pour ses nombreux lieux de sorties.

Il a tué le vice-consul turc Osman Köse, enterré jeudi à Ankara, et deux Kurdes Irakiens, dont un, blessé, qui a succombé à ses blessures le lendemain.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.