Mercredi 25 juillet 2012 à 15h11
ISTANBUL (Turquie), 25 juil 2012 (AFP) — Les responsables turcs ont discuté mercredi des activités en Syrie des rebelles kurdes de Turquie, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui selon la presse turque contrôlerait désormais plusieurs zones du nord de ce pays en proie à un violent conflit interne.
"Les derniers développements en Syrie, les activités de l'organisation terroriste séparatiste dans notre pays et dans les pays voisins ont été abordés lors de la réunion" autour du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ont aaffirmé les services de M. Erdogan dans un communiqué.
Le chef d'état-major des armées, le général Necdet Özel, le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu, le ministre de l'Intérieur Idris Naim Sahin, celui de la Défense Ismet Yilmaz et le chef des services secrets Hakan Fidan ont participé à la réunion, qui a duré plus de deux heures, selon l'agence de presse Anatolie.
"Les mesures supplémentaires à prendre dans tous les domaines concernant notre sécurité nationale ont été discutées", ajoute le communiqué, sans donner de précisions sur ces mesures.
Plusieurs articles publiés ces derniers jours dans la presse turque font état de zones tombées au main du PKK ou de sa branche syrienne, le Parti de l'union démocratique (PYD), dans le nord de la Syrie.
La presse accuse le régime de Damas d'avoir confié ces zones au PKK pour lui permettre d'agir plus facilement en Turquie et renforcer les aspirations séparatistes des Kurdes de Turquie, alors qu'Ankara soutient la rébellion syrienne et demande le départ du président syrien Bachar al-Assad.
Le chef du Conseil national syrien (CNS, principale coalition de l'opposition syrienne), Abdel Basset Sayda, a déclaré lundi que "le régime syrien a confié cette région au PKK ou au PYD et s'est retiré", tout en estimant que "le peuple kurde n'est pas aux côtés de ces groupes, il est du côté de la révolution".
Les Kurdes représentent près de 9% des 23 millions de Syriens.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts, selon l'armée turque, depuis le début du soulèvement du PKK en 1984.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.