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Le président palestinien Mahmoud Abbas en visite au Kurdistan irakien


Lundi 13 avril 2009 à 20h04

ERBIL (Irak), 13 avr 2009 (AFP) — Les présidents des deux peuples privés d'Etat les plus connus du Moyen-Orient se sont rencontrés lundi à Erbil afin de cimenter les relations entre leurs deux territoires autonomes.

"Nous n'avons pas besoin d'invitation pour visiter cette nation soeur et nous avons toujours eu le sentiment que les portes (du Kurdistan) nous étaient ouvertes sans avoir besoin de prendre rendez-vous", a déclaré lors d'une conférence de presse le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.

"L'honorable président Barzani n'a été mis au courant de ma visite qu'à peine 24 heures avant mon arrivée et il a dit aussitôt: +Ahlan wa sahlan+ (bienvenue)", a-t-il souligné.

Pour sa part, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a rendu hommage à son interlocuteur en notant qu'il est le premier "président" à effectuer une visite dans sa région du nord de l'Irak.

"Nous avons été habitués à voir les Palestiniens aider notre peuple, par le passé comme à présent. Cette visite cimentera les relations entre les deux peuples qui partagent la même souffrance", a ajouté M. Barzani.

"De même qu'il est le premier président à visiter notre région, nous espérons que le consulat palestinien sera le premier consulat à ouvrir à Erbil", la "capitale" du Kurdistan irakien.

Mahmoud Abbas est le président de l'Autorité Palestinienne, une entité créée par les accords d'Oslo de 1993 avec Israël qui accorde une autonomie en Cisjordanie et à Gaza.

Barzani est le président de la région autonome du Kurdistan, une région montagneuse dans le nord de l'Irak qui a vu son autonomie confirmée par la Constitution irakienne de 2005. Les 25 à 30 millions de Kurdes se répartissent entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

Il y a une semaine, M. Abbas s'était rendu à Bagdad. C'était la première visite d'un dirigeant palestinien depuis l'invasion américaine de 2003.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.