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Le président iranien salue la victoire du Premier ministre irakien aux législatives


Vendredi 14 novembre 2025 à 18h20

Téhéran, 14 nov 2025 (AFP) — Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a salué la victoire de la liste électorale du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, aux législatives à l'occasion d'un appel téléphonique, a annoncé vendredi le site de la présidence iranienne dans un communiqué.

"J'espère que durant le nouveau mandat, nos relations et notre coopération dans tous les domaines se développeront et s'approfondiront davantage", a déclaré M. Pezeshkian, selon un communiqué publié à l'issue de la discussion entre les dirigeants des deux pays voisins.

M. al-Soudani a revendiqué mercredi soir la victoire de sa liste aux élections législatives après la diffusion des premiers résultats de la commission électorale.

Les élections ouvrent la voie à la désignation d'un nouveau président, poste largement honorifique réservé à un Kurde, et d'un Premier ministre traditionnellement chiite. Un sunnite occupera le poste de président du Parlement.

Une majorité absolue étant de fait impossible à obtenir pour une seule liste, M. Soudani, si sa victoire est confirmée, devra à nouveau fédérer les factions chiites pour assurer sa reconduction.

M. al-Soudani s'est imposé sur la scène politique irakienne après avoir été porté au pouvoir en 2022 grâce au soutien d'une alliance regroupant des partis et factions chiites tous liés à l'Iran, le Cadre de coordination.

M. Pezeshkian a qualifié les législatives irakiennes "de glorieux succès, mené dans le calme, et de facteur renforçant la crédibilité et la grandeur de l'Irak, nation amie et fraternelle", selon le communiqué iranien.

L'issue des dernières élections est suivie de près par les alliés de l'Irak, l'Iran et les Etats-Unis, deux pays ennemis.

L'Iran espère préserver son influence chez son voisin après avoir vu ses autres alliés régionaux (Hezbollah libanais, Hamas palestinien, Houthis yéménites) affaiblis depuis deux ans par leurs conflits avec Israël.

L'Irak est toutefois sous pression des Etats-Unis (qui maintiennent quelque 2.500 soldats dans le pays) pour désarmer les groupes pro-iraniens.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.