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Le président iranien accuse l'Occident d'avoir "deux poids, deux mesures" sur les droits des femmes


Mercredi 21 septembre 2022 à 16h00

Nations unies (Etats-Unis), 21 sept 2022 (AFP) — Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé mercredi l'Occident d'avoir "deux poids, deux mesures" concernant les droits des femmes, alors que les manifestations se succèdent dans son pays après la mort d'une jeune femme détenue par la police des moeurs.

"Il y a deux poids, deux mesures, avec une attention portée seulement d'un côté et pas partout", a déclaré le président devant l'Assemblée générale de l'ONU, évoquant les morts de femmes de peuples autochtones au Canada ou les actions israéliennes dans les territoires palestiniens.

"Cela montre que la place de l'accusé et du défenseur ne doit pas être jugée seulement à l'aune de ce qui est présenté par certains", a-t-il ajouté.

Mahsa Amini, originaire de la région iranienne du Kurdistan (nord-ouest), a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour "port de vêtements inappropriés" par la police des moeurs, une unité chargée de faire respecter l'obligation de se couvrir les cheveux et le corps jusqu'aux genoux.

Elle est décédée trois jours plus tard après être tombée dans le coma.

Sa mort a provoqué de multiples condamnations internationales et depuis, les manifestations qui se succèdent à travers l'Iran ont fait plusieurs morts.

Mardi, lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président chilien Gabriel Boric avait rendu hommage à la tribune à Mahsa Amini, appelant à "la fin des abus de la part des puissants où qu'ils soient".

Mercredi matin, lors d'un entretien avec l'AFP, le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a estimé que les manifestations consécutives à la mort de la jeune femme montraient qu'"un autre chemin" était possible pour l'Iran.

"Les dirigeants iraniens devraient remarquer que la population est mécontente avec la direction qu'ils ont prise. Ils peuvent prendre un autre chemin", a-t-il insisté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.