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Le Premier ministre turc souhaite effectuer une visite en Irak (émissaire turc)


Mardi 10 juin 2008 à 14h36

BAGDAD, 10 juin 2008 (AFP) — Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé le souhait d'effectuer une visite à Bagdad et d'augmenter l'aide de son pays à la reconstruction de l'Irak, a indiqué mardi un communiqué du bureau du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki.

Le communiqué a été publié à l'issue d'une rencontre entre l'envoyé spécial de la Turquie en Irak, Murat Ozcelik, et M. Maliki, trois jours après un nouveau bombardement aérien turc contre le nord de l'Irak, où Ankara pourchasse les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le communiqué, qui cite Murat Ozcelik, indique que M. Erdogan a "exprimé sa disposition à effectuer prochainement une visite en Irak", sans cependant préciser de date.

L'émissaire turc a rencontré le Premier ministre irakien à son bureau, dans la Zone verte fortifiée de Bagdad, où il a affirmé le soutien de son pays à l'Irak et aux efforts destinés à stabiliser le pays, selon le texte.

"L'envoyé turc a assuré que son pays avait décidé d'envoyer les meilleures sociétés turques pour contribuer à la reconstruction et au développement de l'Irak", poursuit le communiqué.

Il précise qu'une délégation commerciale turque se rendra en Irak prochainement pour déterminer les "besoins et priorités" du pays.

L'aviation turque a bombardé samedi des positions de rebelles du PKK, séparatistes kurdes de Turquie, dans le nord de l'Irak.

Depuis la mi-décembre, l'armée turque a bombardé à plusieurs reprises des positions du PKK dans cette région où sont retranchés depuis plusieurs années, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes dans plusieurs camps.

Ces actions militaires ont été autorisées par le parlement turc pour une période d'un an, qui expire en octobre.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie. Le conflit a fait plus de 37.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.