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Le Premier ministre irakien en Turquie pour discuter de sécurité


Mardi 7 août 2007 à 11h10

ANKARA, 7 août 2007 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé mardi à Ankara pour discuter avec les responsables turcs de la lutte contre les rebelles kurdes de Turquie installés dans le nord de l'Irak, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Accompagné d'une délégation de 30 personnes, dont le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, M. Maliki doit rencontrer son homologue Recep Tayyip Erdogan et le président Ahlet Necdet Sezer avant de quitter la Turquie mercredi pour se rendre en Iran.

L'attitude de Bagdad à l'égard des rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui disposent de plusieurs camps dans la région autonome kurde du nord de l'Irak, sera au coeur des entretiens.

Ankara devrait renouveler auprès de M. Maliki ses demandes d'inscription du PKK sur la liste des organisations considérées comme terroristes par Bagdad, d'arrestation et d'extradition de ses membres et de fermeture des organisations qui lui sont liées.

La Turquie a récemment transmis à Bagdad un projet d'accord de coopération prévoyant le blocage des soutiens financiers et logistiques dont bénéficie le PKK ainsi que de ses émissions radio et télévisées, et permettant l'extradition de rebelles et l'échange de renseignements, affirment les journaux turcs.

M. Maliki a indiqué que le projet devait encore être finalisé et que la délégation irakienne viendrait en Turquie pour des discussions en détail des questions de sécurité, selon Anatolie.

La presse turque a cité le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh affirmant que MM. Maliki et Erdogan souligneraient dans une déclaration commune leur détermination à combattre le terrorisme.

La Turquie estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie, où la population est en majorité kurde.

Ces attaques ont augmenté depuis le début de l'année.

L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure totalement l'option militaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.