Page Précédente

Le PKK veut participer à la vie politique turque, exige la libération de son chef (coprésidente)


Vendredi 11 juillet 2025 à 16h29

Souleimaniyeh (Irak), 11 juil 2025 (AFP) — Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a procédé vendredi à un premier désarmement de ses combattants, souhaite participer à la vie politique turque, à condition que son chef historique soit libéré, a indiqué la coprésidente du PKK à l'AFP.

Abdullah Öcalan, 76 ans, est détenu par la Turquie depuis 26 ans sur l'île prison d'Imrali, au large d'Istanbul.

"C'est notre exigence première et une condition fondamentale" pour poursuivre le processus de paix, a insisté la coprésidente, Bese Hozat, dans un entretien à l'AFP, à l'issue d'une première cérémonie de désarmement dans le nord de l'Irak.

"Tant que ce ne sera pas fait, il est très peu probable que (ce processus) se poursuive avec succès", a-t-elle insisté lors de cet entretien près de Souleimanieyh, au coeur du Kurdistan autonome irakien.

"L'Etat turc doit nous accorder le droit de participer à la politique démocratique (...). Nous sommes prêts et disposés à nous engager dans la politique démocratique" de la Turquie, a-t-elle assuré.

En revanche, le Parti demande des garanties de sécurité pour ses combattants, repliés dans le nord de l'Irak, avant de regagner la Turquie.

"Sans garantie juridique et constitutionnelle, nous finirons soit en prison, soit par être tués", a-t-elle faire valoir.

Le PKK a entamé vendredi dans le nord de l'Irak un désarmement symbolique censé mettre fin à l'un des plus anciens conflits de la région, qui a fait au moins 40.000 morts.

Lors d'une cérémonie dans le nord de l'Irak, au coeur de la région autonome du Kurdistan, une trentaine de combattants en treillis, quinze hommes et quinze femmes parmi lesquels quatre commandants, ont jeté tour à tour fusils et cartouchières dans une grande vasque à laquelle ils ont mis le feu.

Les responsables du PKK ont salué une "opération historique et démocratique"

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.