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Le PKK met en garde la Turquie contre une intervention en Syrie


Samedi 24 mars 2012 à 10h39

ANKARA, 24 mars 2012 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) a mis en garde vendredi la Turquie contre toute intervention armée en Syrie, pays qui abrite aussi comme la Turquie, l'Irak et l'Iran, une minorité kurde.

Murat Karayilan, le principal commandant du PKK, organisation considérée comme terroriste par Ankara et bon nombre de pays, a indiqué à l'agence de presse pro-kurde Firat, que son mouvement transformerait toutes les régions kurdes "en terrain de guerre" si l'armée turque entre en Syrie, pays voisin où un mouvement de révolte est réprimé par le sang par le régime.

"Qu'il soit bien clair: si l'Etat turc intervient contre notre peuple au Kurdistan occidental, tout le Kurdistan se transformera en un terrain de guerre", dit-il depuis le nord de l'Irak où le PKK dispose de bases arrière.

Pour le PKK et les Kurdes, le Kurdistan est le territoire qui couvre toute la région abritant des communautés kurdes réparties dans quatre pays (Turquie, Syrie, Iran, Irak).

Le Kurdistan occidental signifie le nord-est de la Syrie.

Karayilan accuse le gouvernement islamo-conservateur turc de se préparer à une "intervention" en Syrie, "encouragée par les puissances occidentales, en particulier les Etats-Unis et certains pays européens".

La Turquie a rompu avec son ex-allié syrien en raison de la répression de l'opposition. Elle s'oppose néanmoins à toute intervention étrangère contre son voisin.

Les pays amis de la Syrie se réuniront le 1er avril à Istanbul pour discuter des moyens de venir en aide à l'opposition syrienne et de mettre un terme à la violente répression exercée contre elle par le régime, qui a fait au moins 9.000 morts en un an, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.