Mercredi 13 mars 2013 à 10h58
Al-Amadiyah (Irak), 13 mars 2013 (AFP) — Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont libéré mercredi dans le nord de l'Irak huit prisonniers turcs, ont indiqué un député kurde de Turquie faisant partie d'une délégation à laquelle ils ont été remis et un responsable du PKK.
La libération des prisonniers, détenus depuis deux ans, intervient après un appel du chef du PKK emprisonné en Turquie, Abdullah Öcalan, dans le cadre des discussions de paix reprises au mois de décembre avec Ankara.
Leur remise à la délégation s'est déroulée dans les montagnes de la région autonome du Kurdistan à 30 km de la frontière avec la Turquie.
"En réponse à l'appel de notre chef Abdullah Öcalan, nous avons remis aujourd'hui huit prisonniers à la délégation turque", a déclaré Bauer Pirsonne, l'un des responsables de la branche armée du PKK lors d'une conférence de presse à proximité du lieu de remise des prisonniers.
"Aujourd'hui, la balle est dans le camp de la Turquie. A elle de prouver sa bonne volonté pour que soit enclenché un processus de paix", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, Hüsamettin Zenderlioglu, membre du Parti pour la paix et la démocratie (BDP, pro-kurde), avait affirmé à l'AFP que les prisonniers avaient été remis "sains et saufs".
"Nous avons procédé à cette libération avec les meilleures intentions qui soient. Nous ne comptons en tirer aucun profit, qu'il soit politique ou financier. Il s'agit simplement d'un geste humanitaire", a assuré Bauer Pirsonne.
Ces huit prisonniers, des fonctionnaires et des militaires, avaient été capturés en Turquie, dans le sud-est anatolien, théâtre des combats qui opposent les rebelles kurdes et les forces de sécurité turques depuis 1984.
Selon M. Zenderlioglu, ils doivent désormais être conduits par la route jusqu'au poste-frontière irako-turc de Habur, près de la ville turque de Cizre, où ils doivent être rejoints par leurs familles et leurs proches.
Selon des sources gouvernementales et kurdes, Abdullah Öcalan devrait appeler à un cessez-le-feu unilatéral le 21 mars, à l'occasion du nouvel an kurde, et à un abandon complet des armes d'ici août. En échange, le gouvernement islamo-conservateur turc a présenté la semaine dernière au Parlement un projet de loi qui devrait permettre la libération de certains militants kurdes accusés de collusion avec le PKK.
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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.