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Le PKK et "les groupes affiliés" pressés de déposer les armes "immédiatement" par un allié d'Erdogan


Dimanche 9 mars 2025 à 11h16

Ankara, 9 mars 2025 (AFP) — Devlet Bahceli, allié du président turc Recep Tayyip Erdogan et considéré comme le parrain du dialogue entre Ankara et le PKK, a appelé dimanche l'organisation armée kurde et "les groupes affiliés" à déposer "immédiatement et sans condition" les armes, plus d'une semaine après l'appel au mouvement de son chef historique à se dissoudre.

"L'organisation terroriste PKK et les groupes affiliés doivent immédiatement et sans condition préalable déposer les armes", a affirmé le chef du parti ultranationaliste MHP (Parti d'action nationaliste), Devlet Bahceli, dans un communiqué.

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a approuvé l'appel de son chef historique Abdullah Öcalan à ouvrir les discussions en vue de sa dissolution.

"Le fait que les YPG et d'autres organisations terroristes similaires prétendent être exemptées de l'appel (...) est totalement contradictoire avec la direction de l'organisation", a ajouté M. Bahceli, en référence aux Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Le chef des FDS, dominées par les Kurdes, avait salué le 27 février l'appel du leader du PKK à dissoudre son mouvement, soulignant toutefois que ses forces n'étaient pas concernées.

Allié du chef de l'Etat turc, M. Bahceli est considéré comme le parrain du processus de paix en cours entre le PKK et Ankara.

Lancée par M. Bahceli, l'idée a suscité un débat public depuis octobre, Erdogan la saluant comme une "fenêtre d'opportunité historique".

Le PKK a favorablement répondu le 1er mars à l'appel de son chef historique Abdullah Öcalan, détenu depuis 26 ans, à dissoudre le mouvement et à mettre fin à quatre décennies de guerilla qui ont fait au moins 40.000 morts.

Le PKK a annoncé un cessez-le-feu à effet immédiat assurant que "aucune de nos forces ne mènera d'action armée à moins d'être attaquée".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.