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Le PKK dément qu'il serait prêt à se retirer de Turquie


Jeudi 31 janvier 2013 à 12h17

ANKARA, 31 jan 2013 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a démenti jeudi une série d'informations de la presse annonçant un prochain retrait de ses combattants du territoire turc dans le cadre des négociations de paix engagées avec Ankara.

"Les informations sur un retrait des combattants du PKK vers le nord de l'Irak ne sont que des mensonges", a écrit le PKK dans un communiqué cité par l'agence de presse pro-kurde Firatnews.

"Les informations publiées n'ont rien à voir avec la réalité", a souligné le mouvement, dénonçant la "guerre psychologique" menée contre lui par l'Etat et la presse turcs.

Les autorités turques ont repris en décembre des pourparlers avec le chef du PKK Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine d'emprisonnement à vie dans une prison turque.

Plusieurs journaux turcs ont affirmé que, dans le cadre des discussions en cours, les combattants de PKK seraient prêts à se replier vers leurs bases du nord de l'Irak.

Jeudi, le quotidien progouvernemental Sabah a rapporté qu'Abdullah Öcalan devait décréter une trêve dans dix jours, suivie d'un premier retrait du PKK du sol turc à partir du 21 mars, le jour du nouvel an kurde.

Le quotidien Hürriyet a affirmé mardi de son côté que les rebelles devaient entamer un désarmement symbolique au printemps.

Selon Hürriyet, un accord conclu entre Ankara et Abdullah Öcalan prévoit que le PKK déclare un cessez-le-feu en février et qu'un premier groupe de cent rebelles dépose symboliquement les armes au printemps dans les montagnes du sud-est de la Turquie.

Le PKK dispose d'une force estimée entre 4 à 5.000 hommes, dont plus de la moitié retranchés dans le nord de l'Irak.

Ces informations pour lesquelles les deux journaux n'ont pas précisé leur sources, n'ont pas été confirmées de source officielle.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis la semaine dernière aux combattants kurdes qu'ils pourraient quitter librement la Turquie s'ils le souhaitent et s'ils déposent les armes. Il a toutefois rappelé que les opérations de l'armée turque contre les "terroristes" se poursuivraient jusqu'à ce qu'ils renoncent à la lutte armée.

Le PKK combat le gouvernement d'Ankara depuis 1984. Il est considéré comme une "organisation terroriste" par Ankara et de nombreux pays occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.