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Le PKK abat un hélicoptère turc au Kurdistan irakien (responsables)


Lundi 17 août 2020 à 17h46

Erbil (Irak), 17 août 2020 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, groupe rebelle kurde de Turquie) a annoncé lundi avoir abattu un hélicoptère turc dans le Kurdistan irakien, en représailles à la mort d'un de ses commandants aux côtés de deux hauts-gradés irakiens la semaine dernière.

Le maire de Kani Massi, la localité où l'hélicoptère s'est écrasé le long de la frontière avec la Turquie, a confirmé le crash d'un appareil turc à l'AFP.

"Nos forces ont mené une opération contre des hélicoptères Sikorsky (...) et ont abattu l'un des appareils turcs", indique un communiqué des Forces de défense du peuple, branche armée du PKK.

"Dix minutes après le crash du premier hélicoptère, un autre a été touché et forcé de rebrousser chemin", ajoute le texte.

Serbest Aqraoui, le maire de Kani Massi, a assuré à l'AFP ne pas pouvoir confirmer cette seconde cible ni l'étendue des dégâts, tant l'accès à la zone des combats est réduit.

"Cette opération a été menée en mémoire du martyr Akid Karzan et des deux officiers irakiens tués dans un raid aérien de l'armée d'occupation turque", précise le communiqué.

Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir une réaction des responsables turcs.

Mardi dernier, un drone turc a visé une réunion entre commandants des garde-frontières irakiens et du PKK au Kurdistan, tuant deux haut-gradés irakiens, un soldat et un commandant du PKK.

Bagdad a vivement protesté auprès d'Ankara. Mais la Turquie, inflexible, poursuit ses raids aériens et terrestres, assurant devoir se charger elle-même de bouter le PKK hors d'Irak tant Bagdad "détourne le regard" des actions d'un groupe qu'elle considère, à l'instar des Etats-Unis et de l'Union européenne, comme "terroriste".

L'Irak, de son côté, tente de mobiliser pays arabes et européens pour forcer Ankara à se retirer de son sol, où depuis 25 ans, elle a consolidé des positions militaires, pour contrer le PKK, qui lui aussi a multiplié les bases au Kurdistan d'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.