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Le Pentagone refuse de commenter l'incursion turque en Irak


Mardi 18 decembre 2007 à 17h44

WASHINGTON, 18 déc 2007 (AFP) — Un porte-parole du Pentagone a refusé mardi de commenter l'opération militaire en territoire irakien contre des rebelles séparatistes kurdes, tout en soulignant que les Etats-Unis continueraient à fournir des "informations" à Ankara pour aider à combattre le PKK.

"Le PKK est une organisation terroriste, ce sont des ennemis des Etats-Unis, de la Turquie et du gouvernement irakien, et nous nous sommes engagés auprès de la Turquie à les aider à gérer cette menace terroriste par le biais d'informations", a déclaré Bryan Whitman à des journalistes, tout en refusant de confirmer l'incursion turque, ou de dire si le Pentagone soutenait cette opération.

"Nous nous sommes également engagés auprès des gouvernements irakien et turc à les aider à trouver une solution à long terme, sur ce point il y a eu des progrès mais il reste encore du chemin à faire", a-t-il ajouté.

"En attendant, les Etats-Unis continueront à fournir leur assistance en termes d'informations qui pourraient être utiles à la Turquie" pour combattre le PKK dans le nord de l'Irak, a-t-il fait valoir.

Selon le gouvernement du Kurdistan irakien, environ 300 soldats ont mené mardi la première opération terrestre turque dans le nord de l'Irak depuis que le parlement turc a autorisé de telles incursions en octobre pour combattre le PKK, rebelles kurdes de Turquie se servant du Kurdistan irakien comme base arrière.

Elle intervient 48 heures après des bombardements aériens et d'artillerie turcs sur des villages irakiens de la zone frontalière, où 100 tonnes de bombes ont été larguées sur les positions du PKK, selon une source militaire turque.

Le porte-parole du Pentagone a de nouveau refusé mardi de confirmer les informations de l'état-major turc selon lesquelles les Etats-Unis avaient donné un accord tacite aux raids de dimanche, en indiquant seulement qu'"il y a certainement une grande collaboration en termes de sécurité aérienne partout où les forces militaires américaines opèrent".

La porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino, qui n'a pas non plus contesté que cette intervention ait eu lieu, n'a pas dit explicitement mardi si le gouvernement américain la soutenait. "Nous avons demandé à la Turquie de veiller à ce que les opérations soient ciblées et limitées", a-t-elle dit.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.