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Le parlement turc rouvre sur fond de violences avec le PKK, appel du président


Lundi 1 octobre 2012 à 17h09

ANKARA, 01 oct 2012 (AFP) — Le Parlement turc a entamé une nouvelle législature lundi dans un contexte de difficiles discussions sur la rédaction d'une nouvelle Constitution plus démocratique pour une Turquie confrontée à une recrudescence des combats entre forces de sécurité et rebelles kurdes.

Au cours de son traditionnel discours d'ouverture de l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat turc, Abdullah Gül, a appelé les parlementaires à ne pas "tomber dans le piège du terrorisme" provoqué par la récente multiplication des attaques du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est du pays et de renoncer aux progrès démocratiques en Turquie.

"Nous devons continuer notre chemin dans la voie des réformes démocratiques et des droits de l'Homme", a estimé le président, exhortant les députés à achever d'ici l'été prochain la rédaction de la nouvelle loi fondamentale garantissant davantage de droits pour la communauté kurde du pays (15 millions sur 75 millions d'habitants) et les Turcs en général.

"Nous devons préparer un nouveau contrat de citoyenneté" dans le cadre de ce nouveau texte qui doit remplacer celui rédigé après le putsch militaire de 1980, et sur lequel les travaux entamés au Parlement n'avancent que très lentement en raison de sérieuses divergences.

Le conflit kurde connaît un net regain de violence dans le sud-est de la Turquie depuis le début de l'été, marqué par la multiplication des attaques armées du PKK, des opérations militaires de représailles et la répression du mouvement politique kurde par les autorités.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé la semaine dernière que 144 membres des forces de sécurité et 239 rebelles kurdes, qui ont pris les armes contre Ankara depuis 1984, avaient été tués depuis le début de l'année.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.