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Le Parlement irakien élira lundi le président de la République


Jeudi 27 septembre 2018 à 17h51

Bagdad, 27 sept 2018 (AFP) — Le Parlement irakien élira lundi le nouveau président de la République, un poste traditionnellement réservé aux Kurdes, une communauté divisée un an après un référendum d'indépendance aux conséquences désastreuses.

Ce vote aura lieu au lendemain d'élections législatives au Kurdistan irakien, une région autonome dans le nord du pays.

Les 329 députés élus en mai en Irak devront choisir parmi sept candidats pour remplacer Fouad Massoum, issu de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), a annoncé jeudi Mohammed al-Halboussi, le président du Parlement.

Depuis les premières élections multipartites tenues en 2005, deux ans après l'invasion emmenée par les Américains qui a renversé le dictateur Saddam Hussein, la présidence de l'Irak est toujours revenue à un Kurde membre de l'UPK, parti fondé par Jalal Talabani, défunt prédécesseur de M. Massoum.

Le leader historique du grand parti rival, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani, avait lui occupé le poste de président de la région autonome.

Après le référendum d'indépendance de septembre 2017 et les représailles de Bagdad -qui a repris aux Kurdes les zones disputées et les revenus pétroliers-, M. Barzani a quitté la présidence du Kurdistan.

Il n'a jusqu'ici pas été remplacé et ses prérogatives ont été réparties entre les différentes institutions locales de la région, autonome depuis 1991.

Dans ce nouveau contexte, pour la première fois, le PDK a présenté un candidat: Fouad Hussein, ancien chef de cabinet de Massoud Barzani.

Le candidat de l'UPK, Barham Saleh, un proche de Jalal Talabani, est toutefois donné favori.

Les cinq autres candidats, tous Kurdes sauf un, arabe sunnite, sont des indépendants ou appartiennent à des petits partis kurdes.

La Constitution impose que le président soit élu avant mercredi, mais si aucun candidat ne rassemble lundi les deux tiers des voix des députés, la session peut être ajournée au lendemain puis déclarée ouverte sans limite de temps.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.