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Le ministre turc de l'Intérieur à Bagdad pour une réunion sur le PKK


Samedi 11 avril 2009 à 13h40

ANKARA, 11 avr 2009 (AFP) — Le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay s'est envolé samedi pour Bagdad, où il doit participer à une réunion sur la lutte contre les rebelles séparatistes kurdes de Turquie réfugiés dans le nord de l'Irak, rapporte l'agence de presse Anatolie.

Ces pourparlers s'inscrivent dans le cadre du comité tripartite turco-américano-irakien créé en novembre pour combattre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous attendons que le gouvernement central irakien et l'administration régionale du nord prennent des mesures concrètes" contre le PKK, a déclaré le ministre à l'agence avant de partir.

Selon lui, le travail du comité devrait "produire de bons résultats, notamment en matière d'échange de renseignements".

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, se sert depuis longtemps de bases installées au Kurdistan irakien (nord) pour lancer des attaques contre des cibles turques de l'autre côté de la frontière.

Samedi, sept membres du PKK ont été tués dans une région montagneuse de la province de Sirnak, près de la frontière irakienne, au cours d'une opération lancée par l'armée au lendemain de la mort par balles de deux soldats turcs, affirme l'état-major turc sur son site internet.

Depuis décembre 2007, l'aviation turque bombarde régulièrement les camps des séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak.

Ankara a longtemps accusé les Kurdes irakiens de tolérer, voire d'aider le PKK, mais ils participent désormais aux discussions du comité tripartite.

Le mois dernier, lors d'une visite du président turc Abdullah Gül à Bagdad, son homologue irakien Jalal Talabani, lui-même Kurde, a appelé les militants du PKK à déposer les armes ou à quitter le pays.

Le PKK a lancé en 1984 une campagne armée pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie, une région peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait 44.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.