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Le Kurdistan irakien "sûr" du respect par ExxonMobil d'un contrat pétrolier


Jeudi 24 janvier 2013 à 18h53

BAGDAD, 24 jan 2013 (AFP) — La région autonome du Kurdistan irakien a indiqué jeudi être sure du respect par la major pétrolière américaine ExxonMobil d'un accord d'exploration signé par la compagnie et considéré comme illégal par Bagdad.

"Le gouvernement régional du Kurdistan est sûr qu'ExxonMobil respectera les contrats qu'il a signés avec la région (et) qui ont provoqué des problèmes avec le gouvernement à Bagdad", a indiqué le Premier ministre du Kurdistan irakien Nechirvan Barzani lors d'une conférence de presse à Erbil.

"Nous sommes sûrs qu'ExxonMobil (...) tiendra ses promesses", a-t-il ajouté.

Lundi, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a refusé une nouvelle fois de reconnaître la validité de cet accord et appelé ExxonMobil à respecter la Constitution lors d'un entretien avec le PDG d'ExxonMobil Tex Tillerson.

Se référant à loi fondamentale, il a rappelé que les importantes réserves pétrolières du pays "appartiennent à tous les Irakiens".

Cette rencontre entre MM. Maliki et Tillerson, plutôt rare, a laissé penser qu'Exxon envisageait de revenir sur l'accord d'exploration pétrolière signé en octobre 2011 avec le Kurdistan et qui porte sur six zones, dont deux sont revendiquées à la fois par les autorités régionales kurdes et par le pouvoir central.

Bagdad affirme que tous les contrats pétroliers doivent lui être soumis et considère comme illégaux ceux qui ne le sont pas.

ExxonMobil et la compagnie anglo-hollandaise Shell ont signé en janvier 2010 un accord pour l'exploitation d'un champ pétrolier dans le sud de l'Irak, mais fin 2012 la compagnie américaine a annoncé à Bagdad vouloir revendre ses parts dans le projet afin de se concentrer sur le contrat signé avec le Kurdistan.

Le bureau du président kurde Massoud Barzani a par ailleurs annoncé jeudi que le Kurdistan avait attribué l'exploration d'un bloc, dans le sud de la région, au groupe énergétique américain Chevron.

Il s'agit de la zone d'exploration Qara Dagh et "un contrat sera bientôt finalisé", en marge du Forum économique de Davos, a indiqué le communiqué.

L'entreprise américaine avait indiqué en juillet avoir acquis deux blocs d'exploration au Kurdistan, malgré les protestations de Bagdad.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.