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Le Kurdistan irakien rejette toutes les décisions de Bagdad (communiqué)


Jeudi 28 septembre 2017 à 18h22

Erbil (Irak), 28 sept 2017 (AFP) — Le gouvernement du Kurdistan irakien a annoncé jeudi qu'il rejetait toutes les décisions prises par Bagdad à son encontre, dénonçant une "punition collective", selon un communiqué.

L'Irak a annoncé jeudi la suspension de tous les vols internationaux en provenance et vers le Kurdistan irakien à partir de vendredi, première mesure concrète de rétorsion après le référendum des Kurdes en faveur de l'indépendance.

"Le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) rejette toutes les décisions prises par le gouvernement et le Parlement irakien et considère celles-ci comme une punition collective à l'encontre des Kurdes", assure le communiqué publié après la réunion du cabinet.

Selon le KRG, "ces décisions sont illégales et inconstitutionnelles. Elles rejettent le partenariat et nient les droits constitutionnels des Kurdes".

Le KRG souligne toutefois "qu'il est prêt au dialogue pour résoudre les problèmes", selon le même texte.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a demandé mercredi devant les députés l'annulation des résultats du référendum et l'instauration de la loi irakienne sur l'ensemble du Kurdistan.

Lors de la séance au Parlement, les députés ont aussi voté pour la fermeture des quatre postes-frontière avec la Turquie et l'Iran se trouvant hors de l'autorité de l'Etat.

"Les marchandises qui pourraient y transiter" sont considérées "comme des marchandises de contrebande", est-il écrit dans un communiqué détaillant les décisions du Parlement.

Les députés avaient également demandé au Premier ministre, en tant que chef des forces armées, d'envoyer des forces de sécurité dans les zones disputées, dont Kirkouk.

Les zones disputées comprennent la province multi-ethnique de Kirkouk (nord), riche en pétrole, mais aussi des secteurs des provinces de Ninive (nord), Dyala et Salaheddine (nord de Bagdad). La plupart avaient été conquises par les peshmergas, les combattants kurdes, en 2014, à la faveur du chaos après l'offensive du groupe jihadiste État islamique (EI).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.