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Le Kurdistan irakien exporte lundi pour la première fois son pétrole


Dimanche 31 mai 2009 à 14h29

DOHOUK (Irak), 31 mai 2009 (AFP) — Le Kurdistan irakien exportera lundi pour la première fois son pétrole, avec l'entrée en exploitation de deux champs pétroliers du nord de l'Irak d'où seront acheminés vers l'étranger 90.000 barils par jour, ont indiqué dimanche des responsables des projets.

Le pétrole de Tak Tak et de Tawke, situés dans les provinces du Kurdistan irakien, sera acheminé vers l'oléoduc reliant Kirkouk, en Irak, jusqu'en Turquie.

"Sept des onze puits vont entrer en action. Au départ, la moyenne sera de 40.000 barils exportés par jour", a indiqué à l'AFP Mohammad Okotane, le directeur du projet Tak Tak pour la société turque Genel Enerji.

Un petit oléoduc de 9 km a été construit pour acheminer du pétrole du gisement vers une station de stockage. De là, des camions transporteront le pétrole sur 75 km jusqu'à l'oléoduc principal reliant Kirkouk-Ceyhan.

"Des efforts sont réalisés pour atteindre 60.000 barils exportés par jour d'ici la fin de l'année", a ajouté M. Okotane, soulignant que l'objectif à 3 ans était de "120.000 barils".

Le gisement est opéré par les Turcs de Genel Enerji et les Canadiens d'Addax d'un côté, le gouvernement kurde irakien de l'autre.

Turcs et Canadiens se partageront 12% des revenus tirés de l'exportation du pétrole. Les 88% de revenus échoient au gouvernement fédéral à Bagdad après avoir transité par le gouvernement kurde irakien.

Le site, à 60 km au nord de la province de Kirkouk et 85 km au sud-est d'Erbil, a commencé en novembre 2008 à faire des essais, mais n'exportait pas jusque là de pétrole à l'étranger.

Le second gisement, celui de Tawke, près de Dohouk, au Kurdistan, va également commencer à exporter du pétrole lundi.

"50.000 barils seront exportés jusqu'à la frontière turque", a précisé Jon Sergent, le directeur des opérations de l'entreprise norvégienne DNO.

"Le pétrole est de bonne qualité, pas excellente. Il contient de l'eau et des condensas de gaz. On vendra le gaz sur le marché intérieur", a précisé M. Sergent.

"Nous commencerons par exporter 50.000 et on verra comment ça se passe et si on peut augmenter", a dit le responsable norvégien.

DNO a refusé de préciser le montage financier qui les lie au gouvernement irakien pour le partage des revenus.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.