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Le Kurdistan d'Irak accuse le PKK du meurtre du vice-consul turc


Samedi 27 juillet 2019 à 10h03

Erbil (Irak), 27 juil 2019 (AFP) — Le Kurdistan irakien a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc d'avoir commandité le meurtre du vice-consul de Turquie, abattu mi-juillet dans un restaurant d'Erbil, affirmant se baser sur les "aveux" du tueur présumé arrêté il y a une semaine.

De longue date, la région autonome abrite des groupes kurdes d'opposition armée à Ankara et à Téhéran, dont le PKK considéré comme "terroriste" par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Si Bagdad dénonce régulièrement le renforcement de la présence de combattants du PKK dans le nord irakien où l'armée turque a également des bases, Erbil ne fait généralement pas de commentaire.

Quatre jours après la mort du vice-consul Osman Köse, le Kurdistan irakien avait annoncé l'arrestation du tueur présumé, un Kurde de Turquie de 27 ans, que l'agence étatique turque présentait comme le frère d'une députée du principal parti prokurde de Turquie (HDP) régulièrement accusé par le président Recep Tayyip Erdogan d'être étroitement lié au PKK.

En se basant sur les "aveux" de cet homme, Mazloum Dag, filmés par les services de sécurité et dont des extraits ont été diffusés dans les médias kurdes, le Kurdistan affirme qu'il a agi sur ordre du PKK.

Dans un communiqué, les services de sécurité du Kurdistan irakien précisent qu'en tout "trois Turcs et trois Irakiens ont été arrêtés pour cette opération planifiée par des chefs du PKK depuis trois mois dans les monts Qandil", une zone au nord d'Erbil où Ankara a récemment lancé son opération aérienne "la plus étendue" contre le PKK.

La branche armée du PKK a affirmé n'avoir aucun lien avec la mort du vice-consul mais de nombreux experts estiment probable sa responsabilité dans cette fusillade qui a également tué deux Irakiens. Ils arguent que le PKK pourrait avoir cherché à se venger après avoir récemment accusé l'armée turque d'avoir tué plusieurs de ses commandants dans des raids en Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.