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Le HCR exhorte des réfugiés kurdes iraniens à se rendre au Kurdistan d'Irak


Lundi 6 mars 2006 à 18h33

AMMAN, 6 mars 2006 (AFP) — Le Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR) a exhorté lundi des réfugiés kurdes iraniens qui avaient fui l'Irak pour un no man's land le long de la frontière jordanienne à se rendre au Kurdistan irakien.

Dans un communiqué, l'Agence onusienne a estimé que les 190 Kurdes iraniens qui avaient fui un camp à l'ouest de Bagdad début 2005 pour une zone désertique dans l'ouest du pays "se sont mis eux-mêmes dans une situation risquée" et ne peuvent être aidés par le HCR pour des raisons logistiques.

Le HCR leur demande de profiter d'un accord passé en septembre entre l'Agence onusienne et le gouvernement régional du Kurdistan d'Irak pour s'installer à Kawa, dans la province d'Erbil, dans le nord de l'Irak, indique le communiqué.

"Pour des raisons administratives et sécuritaires, le bureau (du HCR) de Amman ne peut accéder librement (aux réfugiés) résidant hors des frontières jordaniennes", a dit Anne-Marie Deutschlander, représentante du HCR en Jordanie.

"La frontière irako-jordanienne n'est ni un lieu sûr, ni un endroit où le bureau du HCR en Jordanie peut avoir accès pour fournir aide et protection", ajoute le communiqué.

"Les réfugiés à la frontière mettent leur famille (...) et eux-mêmes dans une situation risquée", poursuit-il.

L'Agence onusienne a promis de fournir une assistance financière et des moyens de transports aux réfugiés qui souhaiteraient s'installer au Kurdistan irakien, où des logements, des rations alimentaires et des écoles seront mis à leur disposition.

Selon le HCR, ces Kurdes iraniens demandent à entrer en Jordanie dans un camp de transit mis en place après l'invasion de l'Irak par les forces de la coalition en mars 2003, avant d'être installés par le HCR dans un pays tiers.

Ces Kurdes, qui avaient fui l'Iran après la révolution islamique, vivaient jusqu'à début 2005 dans un camp de réfugiés près de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, une place forte des insurgés.

La Jordanie, qui abrite déjà 1,7 million de réfugiés palestiniens, a refusé à plusieurs reprises d'accueillir davantage de réfugiés pour des raisons économiques et démographiques.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.