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Le gouvernement turc veut continuer d'attaquer le PKK en Irak


Mercredi 17 septembre 2008 à 17h14

ANKARA, 17 sept 2008 (AFP) — Le gouvernement turc va demander au Parlement une prolongation d'un an d'une autorisation pour mener des incursions contre les bases des rebelles kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en Irak, a déclaré mercredi un porte-parole, Cemil Cicek.

"Il a été décidé aujourd'hui (mercredi) lors d'un conseil des ministres d'envoyer une motion au Parlement afin que le mandat d'une autorisation précédente soit prolongé d'un an", a indiqué M. Cicek.

Le Parlement turc avait adopté le 17 octobre 2007 un texte autorisant pour un an le gouvernement turc à mener, si nécessaire, des incursion militaires dans le nord de l'Irak où sont retranchés des milliers de rebelles du PKK.

L'Assemblée nationale turque, actuellement en vacances, doit s'ouvrir le 1er octobre et son feu vert est acquis, la grande majorité des députés ayant soutenu le texte précédent.

En vertu de ce document qui autorise l'envoi de soldats turcs en territoire étranger, les avions turcs ont bombardé à plusieurs reprises depuis décembre 2007 les positions du PKK dans le Kurdistan irakien, provoquant de lourdes pertes. La Turquie a effectué des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre d'une semaine en février dans cette région où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes.

Depuis le début des actions d'Ankara contre le PKK en Irak, les Etats-Unis, alliés de la Turquie au sein de l'Otan, l'assistent en lui fournissant en temps réel des informations sur les mouvements des rebelles kurdes en territoire irakien.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

Selon un bilan fourni mardi à un groupe de journalistes par le nouveau chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, le conflit a fait 32.000 morts dans les rangs du PKK et près de 6.500 dans ceux des forces de sécurité (armée et police).

Quelque 5.500 civils ont également perdu la vie dans le conflit, selon le général.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.