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Le chef rebelle kurde Öcalan menace le gouvernement turc depuis sa prison


Samedi 13 mai 2006 à 10h48

ANKARA, 13 mai 2006 (AFP) — Le chef séparatiste kurde emprisonné Abdullah Öcalan a menacé le gouvernement turc d'"intensifier" la lutte armée de son Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) si l'armée turque continue de traquer ses rebelles, rapporte samedi l'agence pro-PKK Firat basée en Europe.

"Le PKK ne peut être anéanti par la violence, il se renforcera en nombre, le combat s'intensifiera. Nous avertissons.", a dit le chef rebelle depuis sa prison d'Imrali (nord-ouest) à ses avocats qui lui rendent visite chaque semaine, selon l'agence.

Öcalan, considéré comme l'ennemi public no 1 en Turquie, a exhorté le gouvernement d'Ankara à mettre en oeuvre un "projet démocratique" qu'il ne détaille pas, en allusion à une autonomie pour les Kurdes de Turquie-- regroupés essentiellement dans le sud-est du pays--, réclamée par le PKK.

Le dirigeant du PKK qui purge une peine de prison à vie depuis 1999 a indiqué que si Ankara répondait aux revendications de ses rebelles, ces derniers pourraient être "convaincus" de se retirer du territoire turc pour se réfugier dans le nord de l'Irak et, à terme, d'abandonner les armes, ajoute Firat.

Les combats entre les forces de sécurité et le PKK ont fait plus de 37.000 morts depuis le début du conflit, en 1984.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, l'Union européenne et les Etats-Unis, a multiplié ses opérations, principalement dans le sud-est, après avoir observé un cessez-le-feu unilatéral de 1999 à juin 2004.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.