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Le chef des Kurdes syriens dit vouloir empêcher l'échec de l'accord d'intégration avec Damas


Jeudi 25 decembre 2025 à 20h45

Damas, 25 déc 2025 (AFP) — Le dirigeant des Kurdes syriens Mazloum Abdi a assuré jeudi faire tout son possible pour éviter l'échec de l'accord avec Damas sur l'intégration des forces kurdes dans les institutions nationales, au moment où les négociations piétinent.

"Tous les efforts sont faits pour empêcher l'effondrement du processus", a assuré M. Abdi dans un message vidéo relayé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), bras armé de l'administration autonome kurde dans le nord et le nord-est syrien.

Un accord conclu en mars dernier entre les Kurdes et les nouvelles autorités syriennes prévoit l'intégration des institutions kurdes au pouvoir central, en particulier leurs forces militaires, appelées à intégrer l'armée syrienne.

Cet accord était censé être mis en oeuvre d'ici la fin de l'année, mais les négociations patinent.

L'accord ne "stipulait pas de date limite", a affirmé M. Abdi, assurant que "d'autres réunions seront prochainement organisées avec Damas pour continuer à discuter" de l'intégration des Kurdes et "de la poursuite de la lutte contre le terrorisme".

Il a réitéré les demandes des FDS de décentralisation, rejetées par le pouvoir central dirigé par l'ancien jihadiste Ahmad al-Chareh, qui a renversé en décembre 2024 l'ex-président Bachar al-Assad.

En visite à Damas cette semaine, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, proche des nouvelles autorités syriennes, avait exhorté les Kurdes à appliquer l'accord et à ne pas être un "obstacle à la stabilité du pays".

Ankara, qui considère la présence de combattants kurdes à sa frontière comme une menace et a déjà effectué trois opérations armées en Syrie entre 2016 et 2019, a prévenu récemment les Kurdes que les partenaires de l'accord "perdaient patience".

Les Kurdes, importante minorité ethnique, contrôlent de vastes étendues du nord-est de la Syrie riches en pétrole et en blé.

Soutenues par les Etats-Unis, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique, défait en Syrie en 2019.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.