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Le chef de la diplomatie irakienne à Ankara pour évoquer la lutte anti-PKK


Mercredi 12 octobre 2011 à 16h05

ANKARA, 12 oct 2011 (AFP) — Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari est arrivé mercredi à Ankara pour évoquer avec les dirigeants turcs les moyens de renforcer la lutte contre les rebelles kurdes de Turquie basés dans le nord de l'Irak, a rapporté l'agence Anatolie.

M. Zebari sera reçu par le chef de l'Etat Abdullah Gül puis s'entretiendra avec son homologue Ahmet Davutoglu lors d'un dîner de travail, a indiqué l'agence. Une conférence de presse Zebari-Davutoglu est prévue jeudi.

Le Parlement turc a renouvelé la semaine dernière une autorisation au gouvernement de mener des raids militaires en Irak contre les repaires du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement considéré comme terroriste par nombre de pays, et qui a multiplié depuis l'été ses attaques en Turquie.

Les dirigeants d'Ankara ont plusieurs fois menacé d'envoyer des troupes dans la montagne irakienne, pilonnée régulièrement par l'aviation turque, pour tenter de "nettoyer" les camps du PKK.

Ce mercredi encore, le vice-Premier ministre Besir Atalay a affirmé que "si cela est nécessaire, une opération terrestre aura lieu" pour déloger les quelque 2.000 rebelles de ce territoire qu'ils utilisent comme un tremplin pour mener des attaques sur le sol turc.

"L'Irak du nord cessera d'être une base terroriste", a-t-il dit sur la chaîne privée NTV.

L'administration centrale irakienne de Bagdad et celle kurde du nord irakien appellent Ankara à ne pas intervenir militairement en territoire irakien et promettent de faire elles le nécessaire contre les combattants du PKK.

Mais malgré le renforcement des liens entre Ankara et les autorités kurdes d'Irak ces dernières années, aucune solution n'a été trouvée.

M. Davutoglu a appelé mercredi l'Irak a "assurer la sécurité de sa frontière" avec la Turquie, soulignant que si tel est le cas, "la Turquie n'aura nul besoin de se livrer à une opération transfrontalière".

"Espérons que l'administration centrale irakienne et régionale (kurde) puissent assurer un contrôle militaire total", des bases arrières du PKK en Irak, a-t-il ajouté devant la presse.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.