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Le chef de l'ONU en Irak pour la première fois depuis six ans


Mercredi 1 mars 2023 à 07h44

Bagdad, 1 mars 2023 (AFP) — Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est en Irak mercredi pour rencontrer les dirigeants du pays et exprimer à l'occasion de cette première visite en six ans sa "solidarité" à la population et aux "institutions démocratiques" irakiennes.

Le déplacement de M. Guterres intervient au moment où l'Irak commémore cette année les 20 ans de la chute du régime de Saddam Hussein, renversé par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis déployée en mars 2003.

"C'est une visite de solidarité. Une solidarité avec la population et les institutions démocratiques d'Irak, et une solidarité qui signifie que les Nations unies sont totalement engagées à soutenir la consolidation des institutions du pays", a déclaré M. Guterres lors d'un point presse à l'aéroport de Bagdad, où il a atterri dans la nuit de mardi à mercredi.

Le patron de l'ONU doit s'entretenir mercredi avec le ministre des Affaires étrangères Fouad Hussein, avant de rencontrer le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, le président Abdel Latif Rachid et le chef du Parlement Mohamed al-Halboussi, selon la diplomatie irakienne.

Dans son allocution, M. Guterres a également exprimé "sa confiance dans le fait que les Irakiens seront capables de surmonter les difficultés et les défis auxquels ils font face grâce à un dialogue ouvert et inclusif", soulignant son "admiration" pour la population irakienne.

Le secrétaire général, qui dit apporter son soutien aux efforts du gouvernement pour faire revenir les Irakiens ayant quitté le pays, a également espéré pour l'Irak "un avenir de paix et de prospérité, avec des institutions démocratiques consolidées".

L'invasion des Etats-Unis le 20 mars et la chute de Saddam Hussein a ouvert en Irak une des pages les plus sanglantes de l'histoire du pays, marquée par une guerre confessionnelle meurtrière, puis la montée en puissance des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Le pays, qui dispose d'immenses richesses en hydrocarbures, avait connu en 2019 un vaste et inédit mouvement de contestation qui fustigeait les dysfonctionnements du système et dénonçait pêle-mêle chômage des jeunes, influence des factions armées, corruption endémique et infrastructures en déliquescence, après des décennies de conflit.

Antonio Guterres doit aussi s'entretenir mercredi avec des représentants de groupes de défense des droits des femmes et des jeunes, selon un communiqué de son porte-parole.

Jeudi, il visitera un camp de déplacés dans le nord du pays, avant de se rendre à Erbil pour rencontrer des représentants du gouvernement régional du Kurdistan autonome.

Sa dernière visite en Irak remonte au printemps 2017.

Il se rendra ensuite au Qatar notamment pour le sommet des Pays les moins avancés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.