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Le chef de l'armée turque appelle les rebelles kurdes à se rendre


Lundi 21 septembre 2009 à 13h54

ANKARA, 21 sept 2009 (AFP) — Le chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, a appelé lundi depuis la frontière syrienne (sud-est), les rebelles séparatistes kurdes à déposer les armes et à se rendre, alors que le gouvernement prépare des mesures en faveur de la minorité kurde.

"Ils doivent rendre les armes, il n'y a aucune autre solution. On ne peut parvenir à rien avec les armes et le sang", a-t-il dit dans des déclarations retransmises par les chaînes de télévision lors d'une visite au poste militaire de Sinirtepe, située à la frontière avec la Syrie, dans la province de Mardin.

"Nous lutterons jusqu'au bout pour mettre fin au terrorisme" pratiqué par les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a assuré le général.

Citant des chiffres du ministère de la Justice, le général a souligné que sur 870 rebelles qui s'étaient rendus aux forces de l'ordre de 2005 à 2008, 638 avaient été libérés grâce à une disposition légale qui prévoit la clémence contre ceux n'ayant pas participé à des actions violentes contre les forces de sécurité.

Les déclarations du général Basbug interviennent alors que le gouvernement turc se prépare à dévoiler, probablement dans le courant d'octobre, une série de mesures démocratiques en faveur des 12 millions de Kurdes de Turquie, pour tenter de mettre fin à 25 ans d'insurrection et de conflit avec cette minorité.

Pour le chef de l'armée, les principaux problèmes des Kurdes qui peuplent majoritairement le sud-est anatolien, région la plus pauvre de Turquie, sont un taux de chômage élevé -presque le double du reste du pays- et les insuffisances en matière d'éducation, la zone étant confrontée à un taux d'analphabétisme de 20%, contre 7% dans l'ouest industrialisé.

Le PKK, qui est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays, a pris les armes dans le sud-est du pays en 1984, et le conflit a fait au moins 45.000 morts.

L'organisation a récemment prolongé une trêve unilatérale dans les affrontements jusqu'à la fin du Ramadan, soit mercredi en Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.