Mercredi 26 decembre 2007 à 15h51
NEW YORK, 26 déc 2007 (AFP) — Les cours du baril de brut ont rouvert en hausse mercredi à New York suite à une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, où transite le pétrole extrait des champs voisins de Kirkouk.
Vers 14H05 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 95,30 dollars, en hausse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Le Nymex était fermé mardi, jour de Noël.
"Le marché est très nerveux après les attaques de l'armée turque contre le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr) dans le nord de l'Irak", a expliqué William Edwards, analyste au cabinet éponyme. "Les facteurs géopolitiques restent omniprésents et vont continuer de pousser les prix", a-t-il ajouté.
L'armée turque a indiqué mercredi avoir lancé des opérations militaires contre les rebelles kurdes du PKK retranchés dans le nord de l'Irak.
Les raids de l'aviation turque en territoire irakien font craindre aux intervenants des perturbations de l'offre de brut, qui seraient malvenues dans le contexte actuel d'équilibre précaire entre l'approvisionnement et la demande alors que l'hémisphère nord entre dans l'hiver, période de forte consommation d'énergie.
Le pétrole extrait des champs de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, est exporté via un oléoduc qui rejoint le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée. Fréquemment attaqué, ce pipeline a très souvent fermé au cours des cinq dernières années.
En outre, l'Irak détient les troisièmes réserves pétrolières mondiales et a exporté 1,9 million de barils de brut par jour en septembre contre 1,69 million en août selon le département d'Etat américain.
Les tensions entre Ankara et le PKK avaient déjà favorisé en octobre la flambée des cours de l'or noir, leur permettant d'établir record sur record.
Sur le plan géopolitique toujours, l'explosion d'un oléoduc due à des actes de vandalisme au Nigeria, premier producteur de brut africain, constituait un autre facteur haussier, selon les analystes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.