Lundi 14 mars 2011 à 09h15
ISTANBUL, 14 mars 2011 (AFP) — Le chanteur turc d'origine kurde Ibrahim Tatlises, célèbre dans tout le Proche Orient, était entre la vie et la mort lundi après avoir été atteint d'au moins une balle dans la tête au cours d'une tentative d'assassinat à Istanbul, ont rapporté les médias.
L'artiste, âgé de 59 ans, a été atteint à 00H30 (22H30 GMT) par une arme à longue portée alors qu'il quittait un studio de télévision et s'apprêtait à monter dans sa voiture, ont affirmé plusieurs journaux.
Il a été atteint d'au moins une balle dans la tête, qui est entrée par l'arrière du crâne et est ressortie par le front, a déclaré au terme d'une opération chirurgicale de quatre heures le chirurgien chef de l'hôpital où il a été admis, Caglar Cuhadaroglu, cité par l'agence de presse Anatolie.
Des traces d'impact étaient également visibles au niveau du nez, a ajouté M. Cuhadaroglu.
"Sa vie est toujours en danger mais sa situation s'est améliorée depuis son arrivée à l'hôpital", a poursuivi le médecin, précisant qu'une hémorragie interne avait été arrêtée mais que, si son patient survivait, il pourrait rester paralysé.
Les médecins ont décidé de maintenir le chanteur dans le coma pour les prochaines 24 heures, a indiqué le chirurgien.
Une attachée de presse de Tatlises, Buket Cakici, a également été blessée d'une balle dans le cou, dans cette tentative d'assassinat dont les motivations n'ont pas été déterminées sur le moment.
Ibrahim Tatlises, parfois surnommé "l'empereur" ou "le Pavarotti turc", est l'un des plus célèbres chanteurs de Turquie, dont les chansons populaires imprégnées de sonorités orientales sont aussi fort prisées dans tout le Proche Orient.
Homme d'affaires puissant, il dispose notamment de sa propre maison de production et d'une chaîne de télévision ainsi que d'une chaîne de restaurants.
Ibrahim Tatlises, originaire de Sanliurfa (sud-est), a déjà été blessé par balles à la jambe en 1990 et a échappé sans dommage à une tentative de meurtre à l'arme à feu en 1998, dans des affaires de droit commun, rapportent les quotidiens Hürriyet et Vatan.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.