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La Turquie veut résoudre le problème des rebelles kurdes basés en Irak


Vendredi 23 février 2007 à 22h36

ANKARA, 23 fév 2007 (AFP) — Le Conseil national de sécurité turc s'est prononcé vendredi pour le renforcement des efforts diplomatiques en vue de résoudre le problème posé par les rebelles kurdes de Turquie qui opèrent à partir de bases situées dans le nord de l'Irak.

Ces efforts diplomatiques devraient aussi viser, selon cet organisme, à régler la question du statut de la ville disputée de Kirkouk, également dans le nord de l'Irak.

Les Kurdes irakiens veulent intégrer à leur région autonome du Kurdistan cette ville pétrolière du nord de l'Irak alors qu'elle est également habitée par des Arabes et par des Turcomans de souche turque.

"Il sera utile d'intensifier les efforts politiques et diplomatiques pour résoudre la menace terroriste venant du nord de l'Irak et (...) les tensions créées en Irak par le différend sur le statut de Kirkouk", a déclaré le Conseil national de sécurité dans un communiqué.

Ce communiqué a été publié après une réunion du Conseil, organe consultatif dirigé par le président turc et qui réunit la direction civile et la direction militaire du pays.

Ankara montre une impatience croissante devant la réticence des responsables américains et irakiens à agir contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste armée considérée comme un groupe terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les combattants du PKK ont établi des bases au Kurdistan irakien d'où ils lancent des opérations en territoire turc.

Le chef des forces armées turques, le général Yasar Buyukanit, a accusé le 17 février les deux principaux partis du Kurdistan de soutenir le PKK et de lui fournir des explosifs. Il s'est dit défavorable à des négociations avec ces partis kurdes.

En revanche, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a déclaré que le gouvernement était disposé à discuter avec tout groupe irakien afin que les problèmes soient résolus par des moyens politiques.

Les Etats-Unis ont déconseillé à la Turquie d'intervenir militairement contre le PKK en territoire irakien, car ils craignent qu'une telle opération ne déstabilise une région d'Irak restée relativement calme.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.